Abeti Masikini est une auteure-compositrice, interprète et philanthrope, née le 9 novembre 1954 à Stanleyville au Congo belge (aujourd’hui Kisangani, en République démocratique du Congo) et morte le 28 septembre 1994 en région parisienne.
Elle est la fille de Jean-Pierre Finant (1922-1961), diplomate et homme politique du Congo-Kinshasa, gouverneur de la Province Orientale après l’accession du pays à l’indépendance.
Son style musical, très éclectique, est teinté de diverses tendances : rumba congolaise, blues, soul, folk, soukouss…
De son vrai nom Élisabeth Finant, Abeti Masikini naît le 9 novembre 1954 de Jean-Pierre Finant et de Marie 3, au sein d’une famille bourgeoise de huit enfants4. Son père l’initia très tôt au piano. Elle chanta également très jeune comme choriste.
En 1961, son père, membre du parti lumumbiste, fut assassiné à Bakwanga (aujourd’hui Mbujimayi). Les Finant s’exilèrent à Kinshasa, la capitale du pays. Là, Abeti intégra le lycée Sacré-Cœur, actuel lycée Bosangani.
Après ses études secondaires, elle travailla au cabinet du Ministre de la Culture Pierre Mushete.
C’est à cette période que la jeune « Betty » (son surnom) va laisser libre cours à sa passion pour la musique, à la grande surprise de sa famille. Elle participe en 1971 à un concours de la chanson organisé par l’artiste Gérard Madiata, où elle se classe troisième. Elle modifiera sa date de naissance en y ajoutant trois années de plus alors qu’elle a réellement 17 ans. Elle monte avec l’aide de quelques proches un groupe dont le guitariste est son jeune frère Jean Abumba. Elle se fait appeler Betty Finant et se produit dans de petits clubs.
Le parcours exceptionnel d’Abeti Masikini, une des premières chanteuses africaines à connaître le succès à l’international. Et à faire sa place dans un milieu jusqu’alors réservé aux hommes. Après l’Olympia en 1973, la jeune congolaise se produit au Carnegie Hall. Elle séduira également la Chine de Mao Tse Toung.
A travers son expérience quotidienne en qualité de chorégraphe et de président de fan club, l’auteur retrace ici l’univers de celle qui révolutionna le monde de la musique zaïroise moderne. Son surnom affectueux, typiquement africain, Tantine, renvoie à Abéti la pionnière, le modèle pour toutes les chanteuses africaines et la première zaïroise à s’être lancée dans la musique moderne africaine à l’âge de 17 ans.