Né le 23 novembre 1956 à Kikwit et mort le 13 février 2014 au Plessis-Robinson, est un auteur-compositeur-interprète de musique congolaise.
À dix-sept ans, Jean Emeneya intègre le groupe les Anges noirs avec Lidjo Kwempa, alors qu’il est élève à l’institut Don Bosco de Kikwit. Après avoir obtenu son bac à l’institut Longo à Idiofa, il est parti étudier les sciences politiques et administratives à Lubumbashi.
En 1977, il interrompit ses études universitaires au campus de Lubumbashi pour se consacrer uniquement à sa passion : la musique.
Emeneya Mubiala chantait alors comme son idole Tabu Ley Rochereau. Toutefois, Gina Efonge était son modèle et il voulait le rejoindre dans l’orchestre Libanko.
Sur conseil de son ami Misha Mulongo, il choisit, finalement, d’évoluer aux côtés de Wemba. Ce dernier, qui avait la nostalgie de la voix de Bozi Boziana, lui a donné la chance, sans la moindre hésitation.
Page d’histoire : C’ÉTAIT KING KESTER EMENEYA ! (La suite)
MISHA MULONGO PLAIDE POUR EMENEYA AUPRÈS DE PAPA WEMBA
1. Nous avons vu que lorsque Misha Mulongo et Jean Mubiala Emeneya arrivent à Kinshasa, à bord d’un avion Hercule C-130 (libumu ndunda) de l’armée, ils vont directement au village Molokai chez Papa Wemba. Après les présentations et la formulation de la première demande de Misha à Papa Wemba, qui consistait à ce que Viva la musica accompagne Emeneya en studio pour l’enregistrement de sa chanson » Milena « , le président de l’orchestre les Kassapards va demander un second service à son ami Wemba. Peut il héberger cet étudiant, pendant quelques jours, jusqu’à son retour à Lubumbashi ? Censé être à Lubumbashi pour ses études, Emeneya ne pouvait pas aller habiter dans sa famille.
Papa Wemba accepte la requête de son ami et donne une petite chambre, dans sa parcelle Molokai.
L’ÉTUDIANT EMENEYA EST CONFINÉ AU MOLOKAI
2. Après les répétitions et l’enregistrement de sa chanson, Emeneya continue d’habiter Molokai où il attend la sortie de son oeuvre qui traîne aux Éditions Vévé.
Il commence à se rendre compte qu’il est tombé dans un piège. Sa chanson ne sort toujours pas et celui qui l’a amené à Kinshasa, son président Misha Mulongo, qui est censé lui payer son billet de retour, a disparu. Son séjour à Molokai se prolonge et la plupart des musiciens de Viva la musica le tiennent à l’écart.
EMENEYA, SPECTATEUR DES RÉPÉTITIONS DE VIVA LA MUSICA
Il assiste aux répétitions sans y participer. Mais un jour, lors d’une séance à laquelle il assiste comme observateur, Emeneya demande à Papa Wemba de parler. Celui-ci lui accorde la parole. Il va faire deux remarques pertinentes; sur le fait, d’abord, que les chanteurs de viva la musica avaient tendance à chanter très haut pour s’accorder à la voix aigue de Papa Wemba. Ensuite, le tempo des chansons était un peu trop rapide à son goût.
Papa Wemba, impressionné, va prendre en compte ces deux remarques, mais Emeneya reste toujours en dehors du groupe.
EMENEYA FAIT LA CONNAISSANCE DE KOFFI OLOMIDE
3. Durant cette période de confinement à Molokai, Emeneya va faire la connaissance d’un jeune homme de son âge (les deux ont 21 ans en 1977) avec qui très rapidement il va se lier d’amitié. Cette amitié aura un impact certain sur l’évolution de la musique congolaise moderne. Nous y reviendrons un autre jour.
Selon Emeneya, cette rencontre s’est faite tout simplement. Un jour, il est dans sa chambre à Molokai, il voit un jeune homme entrer et se présenter. Je m’appelle Antoine et je fréquente Papa Wemba depuis un moment parce que je suis son parolier.
Il s’agit d’Antoine Agbepa Mumba qui deviendra très célèbre sous le nom de Koffi Olomide.
EMENEYA ET KOFFI DÉCOUVRENT LEUR PASSION COMMUNE POUR LA RUMBA CONGOLAISE DES ORIGINES
4. Partageant presque le même statut (les deux ne sont pas musiciens de Viva la musica; en tout cas, pour Emeneya, pas encore) et le même sort ( ils ne sont pas très considérés par les vedettes de l’orchestre), ces deux jeunes hommes vont commencer à se fréquenter régulièrement. C’est ainsi qu’ils découvrent qu’ils ont la même passion pour l’histoire de la musique congolaise et la même admiration pour la première génération de la rumba congolaise. Celle du père de la musique moderne, Joseph Kabasele dit » Grand Kallé » et son orchestre l’African Jazz et de son disciple Pascal Tabu Ley Rochereau et son African-Fiesta.
EMENEYA ET KOFFI S’ENRICHISSENT MUTUELLEMENT SUR LE PLAN ARTISTIQUE
Sur le plan artistique, ces deux amis vont s’enrichir réciproquement. Koffi Olomide, qui est un génie de la composition des textes des chansons, va aider Emeneya à améliorer son écriture; parfois, en corrigeant même certaines de ses compositions.
De son côté, Emeneya, l’un des grands chanteurs congolais, en plus d’être un excellent compositeur, va aider Koffi à améliorer sa façon de chanter.
LA PREMIÈRE GUERRE DU SHABA
5. Pour comprendre l’évolution de la situation d’Emeneya dans Viva la musica (jusque-là, il n’est toujours pas membre effectif), nous devons rappeler la situation politique du pays en cette année 1977 qui aura une incidence indirecte sur la carrière d’Emeneya dans Viva la musica.
L’ANGOLA SOUTIENT LES REBELLES CONGOLAIS
En réaction au soutien zaïrois aux rebelles angolais du FNLA (Front national de Libération de l’Angola) de Holden Roberto et de l’UNITA (Union nationale pour l’Indépendance totale de l’Angola) de Jonas Savimbi dans la guerre civile angolaise, 1500 combattants du FLNC (Front de Libération Nationale du Congo) du général Nathanaël Mbumba, attaquent le Zaïre vers le Katanga le 8 mars 1977. Avec le soutien des angolais du MPLA d’Agostino Neto.
Les militaires zaïrois ont dû mal à stopper l’offensive rebelle.
Le président Mobutu est contraint de faire appel, le 2 avril 1977, à ses alliés. Les États-unis, la France, le Maroc, l’Arabie saoudite, l’Égypte, le Soudan, etc, vont voler au secours du régime Mobutu.
LES MILITAIRES MAROCAINS VIENNENT AU SECOURS DE MOBUTU
6. Le 10 avril 1977, 1500 militaires marocains sont amenés au Zaïre par des avions français. L’Égypte envoie une douzaine de pilotes; le Soudan quant à lui, envoie des conseillers militaires.
Cette coalition des alliés de Mobutu va chasser du Zaïre les rebelles du FLNC. La guerre de 80 jours ou la guerre de Shaba 1 se termine le 26 mai 1977. La facture de 70 millions de dollars américains de l’opération marocaine fut payée par l’Arabie saoudite.
C’est dans le cadre de l’opération de rapatriement des militaires et du matériel de guerre à Kinshasa, au mois de juin 1977, que Misha Mulongo et Jean Mubiala Emeneya vont prendre place dans un avion militaire qui les amène dans la capitale.
MOBUTU DISSOUT LE PARLEMENT ET ORGANISE DES ÉLECTIONS ANTICIPÉES
7. A la fin de la guerre, les alliés de Mobutu lui conseillent de » libéraliser » un peu plus son régime et créer des espaces d’expression démocratique. Parce que, lui disent-ils, si les gens n’ont pas la possibilité de s’exprimer librement et de manière démocratique, inévitablement ils prendront les armes.
Fort de ces conseils, Mobutu annonce, le 1er juillet 1977, une série de réformes politiques. Entre autres, la dissolution du parlement (Conseil législatif) et l’organisation des élections anticipées. 18 membres du bureau politique (les commissaires politiques) sur les 30 et les députés nationaux (commissaires du peuple) seront désormais élus directement par la population.
La campagne électorale est lancée au mois de septembre 1977.
VIVA LA MUSICA DANS LA CAMPAGNE ÉLECTORALE DE BOMBOKO
8. Pour sa campagne, Litho Moboti, l’un des candidats en lice pour les deux sièges de commissaire politique de la région (province) de l’Équateur, fait venir Lita Bembo et son Stukas pour une tournée de sensibilisation.
De son côté, son concurrent, Bomboko Lokumba, décide de faire appel à Papa Wemba et son Viva la musica pour une tournée électorale à l’Équateur. Wemba accepte l’offre.
LE CAS EMENEYA
Mais, Wemba a un petit souci. Que faire de Jean Mubiala Emeneya ? Il n’est pas membre de son orchestre mais il habite chez lui depuis presque trois mois. Faut il le laisser seul à Molokai ou l’amener en tournée ? En fin de compte, Wemba décide de l’amener avec lui à l’Équateur.
9. Durant toute la tournée, Viva la musica fait un carton, en particulier avec la chanson » Bokulaka « . Mais Emeneya est tenu toujours un peu à l’écart. De temps en temps, on lui permet de chanter uniquement sa chanson Milena. Il continue à encaisser patiemment ces frustrations de la part des autres chanteurs.
TROIS CHANTEURS QUITTENT VIVA LA MUSICA
A la fin de la tournée de l’Équateur, des mécontentements vont apparaître au sein de l’orchestre. Mécontentements dus à une rumeur selon laquelle le vieux Bomboko, très content de son élection, aurait remis beaucoup d’argent à Papa Wemba afin de permettre à chaque musicien de Viva la musica de s’acheter une parcelle. Le patron de l’orchestre aurait gardé cet argent pour lui.
Fin octobre 1977, Espérant Kisangani, Jadot le Cambodgien et Bipoli na Fulu quittent Viva la musica et fondent l’orchestre » Karawa-musica « .
EMENEYA INTÈGRE OFFICIELLEMENT VIVA LA MUSICA
10. Trois chanteurs sur les quatre de Viva la musica viennent de claquer la porte; la place se libère enfin pour Emeneya qui intègre maintenant officiellement l’orchestre. Et très rapidement, il va prouver sa valeur artistique en composant une très belle chanson qui va faire ignorer aux mélomanes de Viva la musica le départ des mécontents : Ndako ya ndele !
Le public va découvrir enfin un chanteur talentueux et un compositeur très doué. Viva la musica peut reprendre son envol.
Pour compléter l’équipe chant, Viva la musica recrute un autre chanteur qui s’appelle Shaka shiko Brown.
LES FILS PRODIGUES (BIPOLI, CAMBODGIEN, DJENGAKA) RETOURNENT AU BERCAIL
11. Voyant le succès toujours croissant de Viva la musica avec le déploiement artistique de Djo Kester Emeneya, les fondateurs de Karawa-Musica, en très grande difficulté quelques mois seulement après leurs défections, commencent à revenir, au début de 1978, un à un dans Viva la musica où leur » Papa » Wemba les accueille comme des fils prodigues. Bipoli est le premier à revenir. Suivi de Jadot le Cambodgien. Kisangani va s’entêter alors qu’il a même des problèmes de santé. Papa Wemba va envoyer des émissaires aller le ramener à la maison.
EMENEYA S’IMPOSE, PAR SON TALENT, DANS VIVA LA MUSICA
12. Viva la musica s’est réconcilié avec lui-même. Mais les choses ne seront plus comme avant. Un nouvel acteur s’est fait une grande place dans l’orchestre et l’estime de Papa Wemba. Par son énorme talent de chanteur-compositeur, il deviendra l’un des piliers du groupe et . . . indéboulonnable. C’est le King Kester Emeneya !
Vos remarques, observations et corrections sont les bienvenues !
En juin 1977, il devient membre du groupe Viva La Musica de Papa Wemba jusqu’à la fin de l’année 1982. Il crée son propre groupe le Victoria Eleison le 24 décembre 1982.
On retiendra que Viva-la-Musica fut assurément un beau tremplin. Lorsque Papa Wemba hypothèque l’avenir de Viva-la-Musica pour convoler en justes noces avec l’Afrisa International de Tabu Ley, Kester s’empare du bâton de commandement et donne une autre marque de maturité à Viva. A la surprise de tous, il réussit l’exploit de sécher les larmes de Molokaï.
Au retour de Wemba désenchanté par son mentor qui lui a remis un chèque en bois, Emeneya et son compagnon Bipoli na fulu se décident de créer l’orchestre Victoria Eleison, le 24 décembre 1982. Aussitôt, le groupe subit, dès sa création, un féroce embargo décrété par les partisans de Papa Wemba. Mais, le veto produit l’effet boomerang. Le public choisit, en effet, le camp des dissidents.
Tout Kinshasa soutient avec allégresse Emeneya surnommé Jésus et son groupe. Et Victoria fut la cuvée en 1983 !
Grâce au soutien de Verkys Kiamuangana et au sponsoring de la Bralima-Primus, Kester baptisé le ‘‘Grand pétrolier’’ a réussi une carrière gigantesque. Et, l’on imagine combien ses fans ont nagé dans le bonheur, en écoutant son succulent répertoire avec des tubes tels que «Kimpiatu», «Okosi nga mfumu», «Abissyna», «Willo Mondo», «Sans Préavis », « Ngabelo», «Surmenage », « Mboka mboka », «Longue histoire », «Le jour le plus long» et autres. Le public a aimé toutes ses chansons.
Emeneya a, en effet, largement contribué à l’épanouissement de cet orchestre à travers des œuvres d’anthologie. Ancien chanteur des orchestres African danse, Les Anges Noirs, Shama-Shama de Mopero Wa Maloba (qu’il a enrôlé à son tour dans Victoria Eleison), Isifi Melodia d’Evoloko Atshuamo et des Kasapards, King Kester manifesta assez tôt ses affinités avec la musique.
Il devient alors l’artiste africain le plus populaire des années 1980-1990. Emeneya était un mystère, un oiseau rare que la musique congolaise n’aie jamais connu.Il a introduit le synthétiseur et la programmation musicale assistée par ordinateur dans la musique congolaise, rompant avec le style folklorique jusque-là incarné par le célèbre Zaiko Langa-Langa.
Il en résulta un album Nzinzi en 1987 avec un immense succès commercial. Après des années de succès avec des chansons populaires, en 1993, il sort son album Everybody distribué par Sonodisc avec une qualité de son exceptionnel. Everybody a été un grand succès à l’échelle internationale.Pendant sa carrière, Emeneya Mubiala reçoit de nombreux prix sur le plan international et national, dont successivement celui de meilleure vedette de l’année au Congo de 1982 à 1989. Werrason et JB Mpiana se sont servis de ses chansons et de son rythme musical pour créer le groupe Wenge Musica.
Pour Kester, vivre voulait dire chanter, offrir du plaisir et bain de foules. Même après sa disparition, sa voix ne pourra se taire. Elle continue à irriguer les cœurs brisés avec les «Milena», «Amena», «Ndako ya ndele», «Dembela», «Teint de bronze», «Dikando», «Ngonda», «La Runda», «Fleur d’été», «Ngabelo», «Sabola Milimu mawa», «Okosi ngai mfumu» et autre «Kimpiatu». Son départ avec la chanson «Amena » chantée avec Pépé Kallé et Papa Wemba, a changé sa vie. Pour beaucoup, elle a mis tout le monde d’accord sur son talent.
Emeneya était aussi le Roi de la sape avec ses vêtements sur mesure Gianni Versace, Masatomo et Levi’s Strauss & Co. C’est grâce à lui que Gianni Versace, Masatomo, JM Weston, etc. sont populaires dans le milieu africain.
Toujours en mode vigilance, la star avait le tribalisme et le racisme en horreur. Le King de la musique congolaise a marqué aussi sa génération par son look, sa démarche et son amour à la sape. Les jeunes Kinois se souviendront également de lui à travers le “Langila”, le lingala codé qui déroute les non-initiés. Et, contrairement aux apparences, Emeneya était un grand supporter de Papa Wemba et avait beaucoup d’estimes envers Koffi Olomidé, son ami.
Au crépuscule de sa vie, le patron de Victoria était en studio pour enregistrer un nouvel album «This is me» dont les travaux étaient presque sur le point d’être achevés. Malheureusement, la sortie de ce disque à titre posthume est devenue une affaire de carreau cassé. C’est-à-dire un dossier classé.
Artiste de renommée internationale, il s’est produit sur plusieurs continents.
En septembre 1988, aux côtés de Pepe Kalle, Aurlus Mabele, François Lougah, il se produit au concert d’Abeti Masikini au Zénith de Paris.
Il se produit aussi au Japon en 1991 et en Amérique du Nord.
Il s’est encore produit avec son groupe au Zénith de Paris en 2001 et l’Olympia de Paris en 2002 et 2008
Ses concerts ont toujours été reconnus comme spectacle de l’année par la presse congolaise. Un autre spectacle a eu lieu en Suisse devant plus de 12000 personnes, une première pour un artiste africain dans ce pays.
Le 26 octobre 1997, plus de 30000 personnes sont venus l’accueillir à l’aéroport international de Ndjili lors de son retour au pays après 7 ans d’absence et le 15 novembre 1997, il est le premier artiste congolais à faire un grand concert au stade des Martyrs.
Avec plus de 1000 chansons dans sa carrière, Kester Emeneya a été reçu plusieurs fois par le président Mobutu Sese Seko, à trois reprises par le président Laurent-Désiré Kabila et deux fois par le président Joseph Kabila. L’honneur lui avait été accordé par le président Mobutu d’agrémenter la soirée de la visite du président français François Mitterrand au palais des congrès de Kinshasa en 1984.
En 37 ans de carrière, Emeneya aura vendu plusieurs disques à travers le monde. le 18 octobre 2002, il est le premier musicien congolais à enseigner le cours de chant à l’université de Limerick en Irlande du nord en tant que « professeur visiteur ». Les funérailles de King Kester Emeneya restent la plus grande manifestation de tous les temps au Congo.
Il est décoré à titre posthume le 2 mars 2014, par le président Joseph Kabila aux ordres nationales pour son service et sa contribution extraordinaire dans la musique congolaise.
Le 25 avril 2014 dans un festival rendant hommage a sa mémoire plus de 40 personnes étaient morts à la suite d’une bousculade au stade du 30 juin de Kikwit.
Vie personnelle
King Kester Emeneya réside avec sa famille en France depuis 1991 jusqu’à sa mort en 2014. Il a deux résidences officielles à Kinshasa, dans le très huppé quartier de Ma Campagne.
L’une d’elles surnommée The King Ranch et l’autre La Maison-Blanche en référence à la Maison-Blanche à Washington.
L’homme propose, Dieu dispose, dit-on. Hélas ! L’artiste n’a pu concrétiser tous ses rêves. Conséquence, il s’est remarié plusieurs fois à cause de divorces à répétitions. De son vivant, Emeneya aurait connu trois divorces dans sa vie de couple. ‘‘Cela est dû à l’infidélité et à la trahison conjugale des femmes dont certaines auraient même franchi le rubicond, en sortant avec d’autres musiciens congolais et amis de l’homme’’, dénonçait de son vivant le King dans les médias de la place.
Par contre, l’illustre chanteur affirmait avoir trouvé la paix grâce à sa dernière épouse nommée Florence Mbadu, ancienne animatrice à la Télévision Kin Malebo. C’est entre les mains de cette jolie dame vivant à Paris que Kwangolo Zonso a rendu l’âme. Selon une source proche de sa famille, King Kester aurait laissé 12 enfants issus de quatre femmes. Ce sont de grands garçons et grandes filles résidant, tous, en Europe. Parmi les enfants, il y a Yanick Mabiala, franco-congolais, qui est un soldat dans l’armée française; Afimiko, Yannick, Samantha, Marylin, Kévin, Miles, Leslie, Bradley, Gregory, Brandon, Francklin et Prince Preston né le 13 juillet 2014.
King Kester Emeneya décède le 13 février 2014 à 5h30 au centre chirurgical Marie-Lannelongue en région parisienne à l’âge de 57 ans de suite d’un infarctus.
Il est enterré le 2 mars 2014 à la nécropole de la Nsele à Kinshasa.
Discographie
- Miléna (1977)
- Kaba Zonga (1978)
- Ndako Ya Ndélé (1978)
- Kayolé (1979)
- Ata Nkalé (1979)
- Dikando (1980)
- La Runda (1980)
- Dembela, Ngonda (1980)
- Mishueni, Fleur d’été, Horoscope (1981)
- Naya (1983)
- Ngabelo (1983)
- Okosi ngai Mfumu (1983)
- Surmenage (1983)
- Kimpiatu (1986)
- Willo Mondo (1986)
- Wabelo (1986)
- Manhattan (1986)
- Ambenzo (1987)
- Deux Temps / Kwassa Kwassa (1987)
- Nzinzi (1987)
- Mokusa (1990)
- Djo Kester (1991)
- Polo Kina (1992)
- Every Body (1993)
- Live in Japan (1994)
- Live (1995)
- Pas de contact (1996)
- Succès Fous (1997)
- Mboka Mboka (1998)
- Never Again Plus jamais (1999)
- Longue Histoire (Volume 1 & 2) (2000)
- Live au Zénith de Paris (2001)
- Live à l’Olympia de Paris (2002)
- Rendre à César… ce qui est à César (2002)
- Nouvel Ordre (2002)
- Skol (2006)
- Le Jour le plus long (2007)