Né en 1930 à Boma, province du Kongo Central, Tshilumba Wa Baloji alias Tino Baroza est guitariste, auteur et compositeur de la scène rumba au Congo. Formé à la guitare par Zacharie Elenga et Dechaud Muamba, Il s’est fait connaître par-là
Antoine-Emmanuel Tshilumba Baloji très jeune et cumulativement avec ses études, débute sa carrière musicale aux Editions « Opika » en 1950 au sein de « Bana Opika » où s’illustre le grand guitariste Zacharie Elenga. Formé par ce dernier et par Charles Mwamba « Dechaud », il s’impose entre 1957 et 1958 dans l’orchestre Rock A Mambo et dans le Rock-African (fusion de Rock a Mambo et de l’African Jazz) par son jeu de guitare complexe et raffiné. Son sens des harmonies se révèle dans des titres comme « Zungu ya loso », « masanga pe falanga » et « Lily et Germaine » et son jeu original en accords (la mode est aux arpèges) dans « Panchita », « Mi cancion », « Jalousie », trois compositions de Nino Malapet.
En 1959, il enregistre pour les éditions Ngoma avec le Beguen Band, qui se sépare en 1960 et donne naissance à deux formations rivales : Le Beguen Jazz de Charles Tchade et le « Kin Kassonade « de Baloji « Tino Baroza. ». Il s’envole à la même période à Paris pour quelques enregistrements avec Joseph Kabasele où ses talents de compositeur font merveille dans des titres comme ’Jamais Kolonga » et « Bamonaki yo ».
Exilé pendant plusieurs années au Cameroun où il a été emmené par Manu Dibango, il décède en 1968 à Yaoundé fauché par un camion. Au Cameroun, TINO BAROSA était à la tête d’une formation musicale composé des congolais et camerounais.
Mr Dokolo un bailleur de fond ouvrit une boîte, LE TAMTAM, derrière la GRANDE POSTE DE Léopoldville qui deviendra plus tard LA PERRUCHE BLEUE et puis JAMBO JAMBO où se
produisait Gérard Kazembe.
Dokolo et Manu décidèrent d’aller ouvrir un deuxième TAMTAM à Douala. Manu demanda à Tino de l’accompagner. C’est ainsi que TINO, qui avait travaillé avec Manu au sein de l’AFRICAN JAZZ AUTHENTICITE (par rapport à l’AFRICAN JAZZ NICO), s’est embarqué dans l’aventure camerounaise.
Selon ce qui a été dit à l’époque, Tino était en train de repasser des vêtements dans la parcelle où il vivait, quand un véhicule est venu de la rue et l’a tué.
Tino était marié et avait une fille. Sa famille a été rapatrié comme son corps dans l’avion présidentiel. Sa fille est morte entre 1977 et 1979. Elle a laissé un petit garçon, le petit-fils de Tino. Mais, entre 1980 et 1981, la Sonéca devait verser aux héritiers de Tino une somme importante (les royalties). La famille de Tino -selon sa veuve- éstimait que cet enfant-là n’avait rien à voir avec Tino et qu’il n’avait droit à rien. Comme légalement cétait lui l’héritier de sa mère héritière de Tino, tout lui revenait. La grand-mère était inquiète pour son petit-fils, car la famille menaçait de recourir à des pratiques négatives pour se débarrasser du gamin.
KK