Biographie de Jean – Pierre Bemba

Jean-Pierre Bemba Gombo est un homme d’État congolais né le 4 novembre 1962 à Bokada, dans la province du Sud-Ubangi, République démocratique du Congo. Il est marié à Liliane Teixeira et a cinq enfants. Il a fondé le Mouvement de Libération du Congo (MLC), un groupe politico-militaire, et a occupé le poste de vice-président de la République chargé de l’Économie durant la période de transition. Il a été incarcéré pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité pendant près de dix ans par la Cour pénale internationale avant d’être acquitté en 2018.

Le père de Bemba, Jeannot Bemba Saolona, était l’ancien président de l’Association nationale des entreprises du Zaïre (ANEZA), actuellement la Fédération des entreprises du Congo (FEC). C’est à l’école secondaire de Boboto, à Kinshasa, que Bemba a commencé ses études avant de les poursuivre à Bruxelles, en Belgique, où il a obtenu une licence en sciences commerciales et consulaires de l’ICHEC.

Bemba a travaillé dans les entreprises familiales avant de devenir membre de l’entourage de l’ancien président Mobutu Sese Seko, dont il est parent par alliance. En 1997, il s’exile lors de la prise du pouvoir par l’Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) menée par Laurent-Désiré Kabila. En 1998, il crée le Mouvement de Libération du Congo (MLC) et son bras armé, l’Armée de Libération du Congo (ALC) avec le soutien des troupes ougandaises.

Bemba est connu sous le surnom de « Chairman » et installe son quartier général à Gbadolite, dans la province de l’Équateur. En 2002, le président de la République centrafricaine, Ange-Félix Patassé, fait appel à Bemba pour l’aider à soutenir son régime contre un coup d’État. Ses soldats, placés sous l’autorité de Patassé, se sont livrés à de nombreuses et graves exactions à Bangui : vols, viols, pillages. Ses miliciens sont également accusés en 2003 d’avoir violé, cuisiné et mangé des Pygmées de la région de Mambasa en Ituri.

En 2003, une cour belge le condamne par contumace à un an de prison ferme pour « traite d’êtres humains ». Il est nommé vice-président du gouvernement de transition dans le cadre du processus de paix le 30 juin 2003. Candidat à la présidentielle d’octobre 2006, il arrive en deuxième place derrière Joseph Kabila.

Après sa défaite face à Kabila, Bemba s’était engagé à mener une « opposition républicaine » mais son refus de fondre sa garde personnelle au sein de l’armée gouvernementale l’a conduit à un affrontement direct avec le pouvoir. Il appelle ensuite au cessez-le-feu et trouve refuge à l’ambassade d’Afrique du Sud. Avec la poursuite des combats, un mandat d’arrêt est lancé contre Bemba pour haute trahison.

En 2008, Bemba est arrêté à Bruxelles à la suite d’un mandat d’arrêt établi par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis lors des incursions de ses troupes en République centrafricaine. En 2016, la CPI le déclare coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité et le condamne à 18 années de prison. En 2018, sa condamnation est annulée en appel et il est acquitté.

Le 1er août 2018, Bemba est de retour en RDC mais ne peut se rendre dans sa résidence de la Gombe car jugée trop proche par les autorités comme trop proche du palais présidentiel. Son parti annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2018 en République démocratique du Congo.

Après l’élection présidentielle de 2019 auquel il n’a pas été  autorisé à participer du fait de sa condamnation à la CPI, Jean Pierre Bemba a fait alliance avec l’actuel Président de la république Félix Tshisekedi et assume actuellement la fonction du vice premier ministre de la Défense.

RGL

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