Arrestation de S. Bujakera, possible lien avec le fake de J.A sur l’assassinat d’Okende

Le journaliste Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint du média en ligne ACTUALITE.CD, travaillant aussi comme correspondant pour  Jeune Afrique (J.A) a été empêché de voyager hier soir à l’aéroport de Ndjili alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol à destination de Lubumbashi.

Selon certaines sources, M. Bujakera a été arrêté à son arrivée à l’aéroport par deux individus se présentant comme des agents de la police judiciaire.
Si le motif de son arrestation n’est pas encore été révélé officiellement, tout porte à croire c’est lié à la récente publication de Jeune Afrique sur les circonstances de l’assassinat de l’ancien ministre de Transport Cherubin Okende.

L’affaire d’assassinat de Chérubin Okende s’était invitée au briefing presse du lundi 4 septembre consacré à la rentrée scolaire. Un rapport dont le contenu devenu viral sur les réseaux sociaux voire dans la presse, attribué à l’Agence nationale des renseignements (ANR), retrace les circonstances de l’assassinat de Chérubin Okende.

Le ministre de la Communication et Médias a contesté l’authenticité du document sur les révélations de l’assassinat de Chérubin Okende, attribué à l’ANR par le média Jeune Afrique. Sans atermoiement ni langue de bois, Patrick Muyaya a dénoncé un document « totalement faux « , publié dans le but de « discréditer » le travail de l’enquête en cours.

Analyse technique d’un vieux routier des services

A la suite de la mise au point du ministre de la Communication et Médias sur l’authenticité du document attribué à l’ANR, des langues expertes commencent à se délier comme pour conforter les propos du Porte-parole du Gouvernement. Ainsi un vieux routier des services a analysé techniquement la note en question pour arriver à la conclusion que celle-ci est loin des règles des renseignements aussi bien par sa forme que son contenu.

D’abord sur le plan de la forme, cet expert ès services relève que cette note est truffée de fautes de français, ce qui ne ressemble pas du tout au standard de la maison. Autre chose que fait remarquer l’expert, un document de service adressé à l’AG est supposé passé par plusieurs tamis, indique-t-il. Les spécialistes des renseignements ne s’expliquent donc pas qu’une note prétendument rédigée par un directeur soit directement envoyée à l’Administrateur général sans être passée par l’Administrateur principal (AP).

Quant à la forme dudit document, le cachet poserait problème, d’après les connaisseurs. Ce n’est pas tout. Sur le plan du contenu, là aussi il y a à redire. Les concepts avis et considération sont dévoyés dans la mesure où ils renvoient aux propositions qu’on soumet à l’autorité. Or pour le cas d’espèce, ils comprennent autres choses que des propositions qu’on soumet à l’autorité.

Après analyse, la question n’est plus de savoir si ce document est authentique ou ne l’est pas. Ce document est un fake. On est plutôt en droit de se demander pourquoi larguer dans les réseaux sociaux et même dans les médias un faux, alors qu’une enquête à la fois nationale et internationale est en cours.

En grattant, c’est un document qui parait provenir des officines obscures dans le but de discréditer les services de l’Etat et essayer de les diviser.

D’après ce vieux routier, ces différents services travaillent pour le pays et pas seulement pour le Pouvoir. Et donc une telle enquête a besoin de sérénité pour aboutir.

Travaillant aussi pour le compte de Jeune Afrique à l’origine de la note, Stanis Bujakera doit sûrement donner sa version sur l’origine de la note qui s’est révélée fausse.

Avec Forum des As

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