Kinshasa — Le monde de la musique et de la culture congolaise vient de perdre l’un de ses soutiens de l’ombre. Le PDG Tamak, de son vrai nom » Paul Bulala Panu » figure respectée et mécène passionné, s’est éteint, laissant derrière lui une communauté artistique orpheline de sa générosité. Il est née le 14 juillet 1954 au village Yongo, province du Kongo Centrale, République démocratique du Congo. Il a fait ses études primaires à Kizongo et humanitaire à Sonabata, section mécaniques générales,toujours Kongo centrale. À Kinshasa, il était devenu le premier exportateur congolais des pièces de rechange.
Dans l’univers vibrant de la rumba et du ndombolo, les artistes sont les étoiles, mais les mécènes comme le PDG Tamak en sont souvent le ciel qui leur permet de briller. Si le grand public retient les mélodies, les initiés savent que derrière chaque grand album, chaque clip soigné ou chaque concert réussi, se cachent souvent des hommes de cœur qui investissent sans compter pour l’amour de l’art.
Connu sous le nom respectueux de « PDG Tamak », cet amoureux de la culture a inscrit son nom dans la grande tradition du mécénat à la congolaise. À l’image des grands noms qui l’ont précédé, il ne cherchait pas seulement la lumière des « mabanga » (dédicaces), mais œuvrait pour la promotion de l’identité culturelle de son pays.

Sa disparition est une perte immense. Au-delà de l’aide matérielle, c’est un ami des artistes, un conseiller et un grand frère qui s’en va. Les hommages commencent déjà à affluer, témoignant de l’impact qu’il a eu sur la vie de nombreux musiciens, qu’ils soient jeunes talents en devenir ou stars confirmées.
En ces moments douloureux, la communauté culturelle présente ses condoléances les plus attristées à sa famille biologique ainsi qu’à sa grande famille artistique.
Franck Ambangito