Un père congolais installé au Québec menacé d’expulsion

Jonas Kiese Umba, un père congolais installé au Québec, est menacé d’expulsion du territoire canadien. Initialement prévue pour avril 2025, la date de son expulsion a été repoussée au 10 septembre 2025 grâce à l’intervention de son avocat, Me Stewart Istvanffy. Ce délai supplémentaire a permis à Jonas d’assister à la naissance de sa fille, Kimia.

 

Une histoire de lutte et d’espoir

Jonas Kiese Umba a fui la République démocratique du Congo (RDC) en 2017 après avoir participé à des manifestations politiques contre l’ancien président Joseph Kabila. Ces manifestations, souvent réprimées violemment, ont conduit à la mort de plusieurs personnes. Jonas, alors âgé de 16 ans, a été influencé par ses amis et a rejoint le mouvement Bundu Dia Kongo (BDK), une organisation politico-religieuse congolais.

 

Le mouvement Bundu Dia Kongo

Le BDK, fondé en 1969, est décrit comme une secte politico-religieuse ou un groupe sécessionniste. Selon RFI, le mouvement repose sur deux axes principaux : l’abolition des frontières issues du colonialisme et la réhabilitation de l’héritage spirituel et historique des grands ancêtres. Me Lumbala Kabeya, un avocat congolais, décrit le BDK comme un parti politique reconnu officiellement en RDC, non violent, utilisant la religion et les pratiques ancestrales.

 

Une vie reconstruite au Québec

 

À son arrivée au Québec en 2019, Jonas a été considéré comme inadmissible au statut de réfugié en raison de ses liens présumés avec le BDK. Malgré cela, il s’est installé à Saint-Anselme, en Beauce, où il a travaillé pendant cinq ans chez Exceldor. Il a également rencontré et épousé une Québécoise, Fannie Séguin, avec qui il a eu une fille en mai 2025.

 

Une communauté solidaire

 

La famille de Jonas a reçu le soutien de leur communauté, y compris le maire de Saint-Anselme, Yves Turgeon, qui a accueilli Jonas à son arrivée dans la municipalité il y a six ans. Le maire, visiblement ému, a souligné l’intégration réussie de Jonas dans la communauté et son implication dans les activités locales, notamment la chorale paroissiale.

 

Un appel à la justice et à l’humanité

 

Jonas et son avocat espèrent que la nouvelle ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Lena Metlege Diab, infirmera la décision du ministère et accorde un titre de séjour temporaire à Jonas. Ils invoquent le droit de protéger la vie familiale de l’enfant canadien et demandent que les autorités fédérales tiennent compte de la situation familiale de Jonas avant de prendre une décision finale.

 

Conclusion

 

L’histoire de Jonas Kiese Umba est un exemple poignant des défis auxquels sont confrontés les réfugiés et les immigrants cherchant à reconstruire leur vie dans un nouveau pays. Son cas met en lumière les complexités du système d’immigration et les difficultés rencontrées par ceux qui fuient la persécution politique. La communauté de Saint-Anselme et ses proches espèrent un revirement de décision qui permettrait à Jonas de rester au Canada et de continuer à contribuer positivement à sa nouvelle communauté.

 

Avec Radio Canada

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