Les taxis motos sont utilisés à 91,3% dans le secteur du transport en commun dans la ville de Mbuji-Mayi, au Kasaï Oriental (centre de la République démocratique du Congo), a déclaré un professeur d’universités, en marge de la table-ronde organisée dans cette ville.
«Une étude a montré que les taxis motos dans la ville de Mbuji-Mayi sont utilisés à 91,3%, tandis que les remorques, les camions et autres se partagent le reste de pourcentage. Donc les taxis motos sont les plus utilisés pour le transport en commun dans la ville de Mbuji-Mayi et entre les provinces, cela est utile pour l’économie urbaine», a fait savoir M. Tshilenge Ilunga, professeur à l’Université officielle de Mbuji-Mayi (UOM).
Et d’ajouter: «cette activité est utile pour la mobilité de personnes et des biens. Sans cette activité, d’ailleurs, cela se remarque lorsque les motards se décident de ne pas travailler, donc la ville ressemble à une ville morte et les activités sont paralysées».
«Par rapport aux motards, une étude a été faite, et cette étude a montré que les gens dans la ville de Mbuji-Mayi, tout état-civil confondu, exercent l’activité de conducteur de moto, et plus de 50% d’entre eux n’avaient pas d’activités avant d’entreprendre le taxi. Cela montre que c’est une occupation pour ces gens-là parce qu’ils ont trouvé l’emploi», a poursuivi le Pr. Tshilenge.
Le Pr. Tshilenge Ilunga a montré que le phénomène taxi-moto, appelé communément «Wewa», a commencé dans la province du Kasaï Oriental avant de s’étendre dans d’autres provinces de la RDC.
«Le phénomène wewa est un phénomène purement Kasaien. Le Kasaï Oriental est l’épicentre de ce phénomène en République démocratique du Congo. Ce phénomène n’est pas seulement Kasaïen, parce qu’on le retrouve aussi dans d’autres pays, notamment au Cameroun, en France où on parle de motard, …», a-t-il dit.
Il a, à cet effet, donné la genèse de cette activité dans sa province Kasaï Oriental.
«Ici chez-nous au Kasaï Oriental, il y a eu beaucoup de facteurs qui ont fait à ce que ce concept wewa puisse voir jour, notamment l’absence des entreprises publiques de transport», a-t-il fait savoir.
ACP