De son vrai nom Mweni Kapaya, est né à Kinshasa en 1977,
Elevé dans une tradition familiale musicale, son grand-père, chef coutumier dans la province du Bandundu, était aussi excellent musicien, il est d’abord formé par son frère Bavon.
Né et élevé à Kinshasa, il commence, adolescent, à chanter au sein de groupes folkloriques.
Autodidacte, il poursuit sa formation en écoutant du jazz, notamment George Benson, mais aussi du classique ou des musiques latines.
Malgré une formation de frigoriste, il est convaincu de sa vocation de musicien1. Quand on lui parle de son style atypique parmi les guitaristes zaïrois, il affirme qu’il s’inspire de Franco (Ok Jazz), Zaiko Langa Langa et Roga-Roga (Extra musica).
En 1997, il entre dans le groupe de Ndombolo mythique au Congo, Maison mère, qui accompagne le chanteur Werrason. L’un des piliers du groupe, en tant que musicien, mais aussi arrangeur et compositeur sur de nombreux albums, il y acquiert son surnom, Flamme, du nom du capitaine Flamme, ce héros du dessin animé des années 80. Il y restera dix ans, participant à plusieurs tournées internationales.
Sa vie basculera en 2004, lorsque face à la mort il fait une rencontre miraculeuse avec Jésus-Christ. Sa vie qui avait atteint la vitesse de croisière devrait penser atterrir suite à un vol périlleux dans une sombre zone de turbulence qui l’aurait emporté dans l’au-delà. Il était presque temps de prendre un nouveau plan de vol, une seconde vie.
Il quitte finalement le groupe de Werrason, et parcourt, avec son frère aîné, la province de Bandundu, d’où sa famille est issue. Sur place, les habitants sont démunis et respectent des usages traditionnels, qu’il redécouvre. En 2007, il accompagne en tant que musicien le spectacle de Faustin Linyekula, Le Festival des mensonges au Festival d’Avignon 2007 et, en 2008, au Théâtre de la Faïencerie à Creil puis à Berlin. Pour ce faire, il travaille avec Linyekula, mélangeant des morceaux d’inspiration ndombolo à des reprises de John Cage et à du free jazz. Il prolonge en 2009 la collaboration avec Linyekulla dans un autre opéra punk, more more more… future, présenté à Bruxelles, au Festival d’automne à Paris, à Montpellier, à Caen, à Maubeuge, à Strasbourg, à Limoges, mais aussi au Portugal, en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Amérique du Nord et en Afrique. Ce spectacle reçoit un Bessie Award pour la meilleure musique en 2012.
Le journal congolais Le Populaire qualifie ainsi son évolution : c’est « le virtuose guitariste, qui a troqué le ndombolo contre la world music ». La collaboration avec Faustin Linyekula continue encore avec la création de la musique de Bérénice, mise en scène pour la Comédie-Française et le Théâtre de Gennevilliers en 20099. Cette même année 2009, il réalise également son premier album en solo, Banningsville. Puis, il reprend la collaboration avec Faustin Linyekula pour un autre spectacle, Pour en finir avec Bérénice, créé à Kinshasa le 12 juillet 2010, présenté au Festival d’Avignon la même année, puis à Paris et à Bruxelles en 2011. Il réalise également des spectacles avec le saxophoniste belge Fabrizio Cassol, avec le groupe de jazz belge Aka Moon, joue dans la bande sonore du film congolais Viva Riva !, etc…. Né dans une famille chrétienne, il se fait baptiser en 2015 au Centre Évangélique de Régénération Chrétienne (CERC) et indique vouloir consacrer son art à sa foi. Aujourd’hui, il fait partie d’une chorale gospel à Rouen, les Gospel Singers, en tant que guitariste.