Monza 1er, l’auteur – compositeur de la chanson succès « Eve » est malade. Apres avoir été tour à tour aux cliniques universitaires, au Sanatorium de Makala, à la Polyclinique de Songololo, le voici enfin dans un groupe de prière de l’Eglise de la 3e Alliance dans la zone de Lemba. Il est suivi par les sages de ce groupe qui organisent des intenses veillées des prières pour sauver l’artiste Monza.
Les mélos ses demandent ce qu’est devenu le Fondateur de Stars Magnats. Finalement, la vie est très compliquée. Il n’y a pas longtemps que Monza est revenu de sa tournée Zambienne, au cours de laquelle il a récolté un succès inimaginable. Maintes fois menacé par son bailleur, Monza se décidera de partir de cette maison pour regagner le toit paternel, sur rue Masasu 86 dans la zone de Ngaba.
C’est en Janvier de cette année que commence le drame. Alors que Monza et sa femme vivent en parfaite harmonie dans leur foyer, leur enfant meurt d’une façon inexplicable, sans avoir été malade. C’était le 1er Janvier 1990. Vers le 10 du même mois, Monza remarquera des douleurs au ventre, il parait, causées par des amibes. Le 30 Janvier, c’est son père qui meurt à son tour. Pendant ce temps, Monza était déjà malade, ce qui ne l’avait pas permis de faire des démarches relatives aux funérailles. Maman Amanda, la veuve et mère de Monza nous le confirmera en ces termes: « Bana na ngai, Baudouin moninga na bino (Monza porte e nom de Baudouin) azali kokufua, bokoyeba ye lisusu te, mpasi na ye ebandaki kaka sima ya liwa ya mwana na ye… » Il a suivi des soins ambulatoires aux cliniques universitaires et au Sanatorium où les médecins traitant ont découvert des infections aux poumons.
Pendant qu’il recevait des soins pour éliminer ses infections, il sera de nouveau terrassé par des douleurs aigues dans le dos et aux hanches, d’où son hospitalisation à la Polyclinique de Songololo. Comme il n’y avait pas de changement, le médecin le libera. De commun accord avec sa famille, Monza sera confié à un groupe de prière sur rue Dundi dans la zone de Lemba, non loin de l’Eglise St. Augustin. Le groupe se nomme * Eglise de la 3e Alliance * (Sic). Là, Monza est observé par les sages, sans soins médicaux, sous l’œil impuissant de sa femme. Je vous avoue qu’il a tellement perdu de la chaire, qu’il est méconnaissable. Vous le reconnaitrez seulement par sa voix, en ce qui concerne sa corpulence, franchement parlant, c’est déplorable… Sa famille crée un mythe autour de sa maladie de sorte que personne ne sait où est caché Monza et pour se moquer de nous, la famille a eu le courage de nous demander si nous avions reçu une invitation de leur part.
De gauche à droite: Monza 1er, Kola sa sommité, Empompo Deyesse, et Djo Mpoy devant la Tour de la Voix du Zaïre
Dieu merci, après insistance, ils ont fini par nous indiquer l’endroit où nous pouvons voir Monza. Allongé sur une mousse placée à côté de la porte d’entrée de l’Eglise, Monza comptait des ondulations des tuiles qui couvrent ce temple, lorsque nous fîmes notre irruption. Du coup, Monza nous a reconnus et s’est efforcé de nous dire bonjour et a commencé, de lui-même, à nous parler du début de sa maladie et des cas des décès répétés dans sa famille. Il nous dira textuellement: « Je souffre depuis le mois de Janvier 90, j’ai des amibes, le hoquet, les douleurs aigues aux hanches et en plus je n’ai pas d’appétit. J’ai fait presque un mois sans manger. Voilà pourquoi je maigris. Les détracteurs me soupçonnent de Sidatique (il ouvre le sac de sa femme pour nous montrer le bon de demande d’examen au projet Sida). Voilà, lisez ce papier et vous comprendrez que je ne le suis pas. »
Curieusement, sur le bon sous présenté ne figurait pas le résultat…