Alain Mpela Yoka est un artiste congolais né à Kinshasa en 1971, il est issu d’une famille de huit enfants.
Révélé dans l’orchestre Wenge Musica il va après scission choisir l’aile de JB Mpiana en 1998. Appelé aussi « Afande » il sera promu chef d’orchestre jusqu’à son départ pour fonder son propre orchestre appelé Génération A.
Lorsqu’ en 1990 il décroche en autodidacte son diplôme d’Etat en Sciences Commerciales et Administratives, à l’Institut de la Victoire, Alain Mpela est déjà passionné de la musique. Profitant de la première tournée de son groupe en Belgique, il s’inscrit à »l’Ecole Supérieure de Comptabilité », ESC, à Bruxelles juste pour constater que » la musique a constitué un handicap pour mes études », comme il le confie souvent.
Afandé, comme l’appellent ses sympathisants, aîné d’une grande famille, a été influencé par elle, à commencer par le père qui jouait de la musique classique. Jean-Robert Yoka Mpela a eu l’habitude de consacrer une partie de son temps à chanter des cantiques avec ses enfants, dès qu’il se retrouvait au foyer.
Emeneya, un modèle
ARTISTE en herbe, le jeune Alain est impressionné par le talent d’Emeneya à l’époque où celui-ci faisait la pluie et le beau temps au sein du groupe » Viva la Musica » de Papa Wemba avant de créer son Victoria Eleison. Mpela interpréte les chansons de sa coqueluche à la maison et développe rapidement son talent en musique.
Talent précoce
Le talent de Mpela a éclot précocement. Déjà à 8 ans, »je chantais avec les autres membres de ma famille, d’abord à l’église Saint Alphonse de Matete, commune qui m’a vu naître puis à Saint André à Lubumbashi », explique-t-il. Pour ce gosse de chanteur, le milieu familial ambiant ne peut qu’influencer positivement le développement de ses aptitudes.
Les choses vont se précipiter lorsque, en vacances chez sa tante dans la commune de Bandalungwa, Alain qui est passé en 4ème année des humanités, fait la connaissance de Werrason, chef du groupe »Wenge Musica 4×4 ». »Je chantais sous un arbre tout en jouant au jeu de dame avec des amis. Werra m’aperçoit, m’aborde et me fait l’offre d’ intégrer son groupe », raconte Alain Mpela.
Au siège du groupe sis rue Dibamboma à Bandal-Moulaert, Afandé rencontre les ténors de Wenge Musica dont Didier Masela, J.B Mpiana, Alain Makaba, Blaise Bula et autres. L’intégration dans ce nouveau milieu n’est guère facile. Et le refus de mon père n’arrangea guère les choses. »Lorsque mon père a appris la nouvelle, il a failli traduire le responsable du groupe en justice ».
Il lui faut développer un art pour convaincre papa Yoka Mpela qui voit des rapprochements avec la mauvaise vie. »La musique est un métier noble, en plus c’est ma passion », lui fait-il savoir sans détours.
Un artiste éprouvé
De Wenge Musica BCBG 4x 4 à Wenge BCBG de J.B Mpiana, le répertoire de Mpela ne contient que 3 chansons dont »Promesse bouboule », sa toute 1ère réalisation tirée de l’album »Ih ! Oh ! Ah ! », volume 2.
Estimant qu’il peut voler de ses propres ailes, Afandé, poussé par ses fans, prend la décision de créer en 2003 son propre groupe »Génération A ». En octobre 2003, il réalise un maxi single » Intifada », suivi en janvier de » Mortal combat », un album composé de 10 titres produit en collaboration avec son jeune frère Bouro Mpela . »Je n’ai pas rencontré trop de difficultés car j’ai été chef d’orchestre pendant 15 ans. J’avais déjà de l’expérience en la matière et de la détermination », explique-t-il.
Son succès est dû en grande partie par ses sources d’inspiration, à savoir les réalités conjoncturelles, familiales et le vécu quotidien.
Alain Mpela exhorte les jeunes à mettre du sérieux dans leur travail, à avoir la volonté et la détermination de réussir dans ce qu’ils entreprennent afin de générer les ressources dont le pays a besoin pour se développer. Il envisage de mettre en oeuvre son ONG, » Flanders », qui s’occupera, pour l’essentiel, des enfants.
Avec Skyrock