ANALYSE ET CRITIQUE DE L’ECLAIRAGE DU SPECTACLE « LEPRÉTENDANT AUX DENTS D’OR », DE TAWITE VUSAYIRO

0.   INTRODUCTION

La dramaturgie de la lumière comme l’indique notre sujet, est un langage, une forme d’expression que la lumière d’un spectacle donne pour faciliter la compréhension des éléments tant psychologique que physiologique de la mise en scène.

C’est pourquoi Trinh définie la mise en scène comme avant tout : « l’art d’imaginer et de choisir, acteurs et lumière sont figurations de l’imaginaire, concrétisation de visions intérieures propres à l’artiste qui contraint les éléments de l’image, actif le comédien, et le passifle site, à cohabiter avec un troisième élément immatériel la lumière, dont le rôle est tout à la fois de donner à voir et à ressentir »[1].

La lumière entant qu’agent de transmission des phénomènes de la vision, la lumière nous dépeint le site et l’action qui se déroule sur scène, mais avec l’épaisseur d’un climat physique et psychologique, et selon un dessin esthétique conçu dans un but précis-celui de créer un choc émotionnel.

Si dans l’art pictural, l’émotion nait de la force des dispositifs statiques que le peintre a su y inclure et qui explosent en nous, dans l’art théâtral ou cinématographique l’impact émotionnel ne nait pas nécessairement d’une telle architecture statique, mais de l’image qui engendre un dynamisme de la lumière, même si elle est organisée statiquement.

A ce stade des choses, les jeux de lumière et des ombres assistent l’action dans ses moindres mouvements, la contraignant à entrer en contact avec les clartés, les brillances, les éclats ou les obscurités qui rythme l’espace.

Les particules énergétiques provenant d’agonies explosives d’étoiles massives, qu’on appelle les rayons cosmiques ou les ondes gravitationnelles, ces vagues de carbure de l’espace crées par l’effondrement du cœur d’une étoile massive pour devenir cette prison de lumière qu’est un trou noir, ou résultant du mouvement endiablé d’une paire de trous noirs valsant l’un autour de l’autre, nous apportent bien des nouvelles du spectacle ou de l’espace. « Mais ni les rayons cosmiques, ni les ondes gravitationnelles ne sont les messagers principaux dans la vie »[2].

C’est la lumière qui tient ce rôle. Il ne fait aucun doute que c’est grâce aux bons et loyaux services de la lumièreque la plus grande partie de l’information nous parvient du spectacle, dans la vie ou de l’univers.

C’est le message par excellence, c’est elle qui nous permet de communiquer, de communier avec les acteurs et de nous connecter au spectacle. C’est elle qui véhicule les fragments de musique et les notes éparses de la mélodie secrète du spectacle que l’acteur tente avec tant d’effort de reconstituer dans toute sa glorieuse beauté.

La lumière joue son rôle de messager grâce à trois propriétés fondamentales dont les fées l’ont dotée à sa naissance.

  • 1 elle ne se propage pas instantanément, elle met un certain temps pour nous parvenir.
  • 2 elle interagit avec la matière
  • 3 elle change de couleur lorsqu’elle est émise par une source lumineuse qui est en mouvement par rapport à l’observateur.

La propagation de la lumière n’est pas instantanée, nous voyons les éléments du spectacle avec un léger retard, et ce retard permet aux physiciens de remonter dans le temps, d’explorer le passé de l’univers.

La lumière nous permet d’accéder au mystère de la composition scénique d’un spectacle, de la composition chimique des étoiles et des galaxies ainsi qu’au secret de leur mouvement, parce qu’elle interagit avec les atomes qui compose la matière visible et invisible du spectacle. Elle n’est perceptible que si elle interagit avec un objet. Par elle-même, elle est invisible. Pour qu’elle se manifeste, il faut que son trajet soit intercepté par un objet matériel.

0.1.   Problématique

Depuis la naissance du théâtre, l’histoire nous apprend que la lumière a toujours eut une place importante. Si au début on utilisait la lumière du soleil, son évolution rapide avec l’avènement de l’électricité offre aujourd’hui plusieurs possibilités d’éclairer un spectacle.

Mais force est de constater malheureusement qu’au Congo et plus particulièrement dans la ville province de Kinshasa certaines compagnies de théâtrenégligent cet aspect de chose préférant jouées sans éclairage ou continuent à utiliser la lumière naturelle comme dans l’ancien temps. C’est-à-dire qu’elles éclairent leur spectacle juste pour permettre au public de voir ce qui se passe sur scène et non comme élément esthétique, psychologique et physiologique.

Pour ce qui nous concerne, nous nous sommes posé la question de savoir si les éclairages duspectacle « Le prétendant aux dents d’or »mise en scène par Floribert Tawite Vusayiro et qui a été éclairé par Audy Nkebani A Kanda a répondu à la réglementation actuelle d’éclairage.

D’où les questions suivantes

  1. Comment l’éclairagiste Audy Nkebani a éclairé le spectacle le prétendant aux dentsd’or.
  2. Quel type d’éclairage a-t-il utilisé pour faire ressentir les émotions et signaler les différents moments du spectacle.
  3. Audy Nkebani Akandaa-t-il réussi son éclairage

0.2. Hypothèse

La lumière entant qu’élément immatériel faisant partie intégrante de la mise en scène dont le rôle est tout à la fois de donner à voir, à ressentir et entant qu’agent de transmission des phénomènes de la vision, elle doit dépeindre le site et l’action qui se passe sur scène.

Compte tenu de tous les problèmes techniques que connait notre théâtre, nous disons que l’éclairagiste ne doit pas travailler en singleton, mais plutôt en étroite collaboration avec son metteur en scène et toute l’équipe technique.

Comme dans toute œuvre de création, l’éclairagiste doit créer en tenant compte des idées de l’auteur et surtout du metteur en scène. Il doit tenir compte de la couleur du décor et des costumes.

Il doit pour créer son éclairage, étudier le texte, le comprendre autant que les comédiens. Cette connaissance lui permettra de ressortir les moments de joie ou de tristesse dans la pièce. Des moments qu’il doit faire voir ou faire sentir au public avant même que les comédiens ne le fassent signifier.

Pour ce, l’éclairagiste Audy Nkebani Akanda s’est appuie sur ses discutions avec le metteur en scène pour créer sa lumière. Le public ne ressent et comprend les ambiances lumineuses que si celles-ci correspondent au code de la société dans laquelle le spectacle est donné. Bien évidemment, il y a des codes qui sont universel.

0.2.   Choix et intérêt du sujet

L’orientation de l’éclairage dans un spectacle théâtral est un exercice d’entrainement qui joue sur l’union de plusieurs créations, l’idée de l’auteur qui le premier a pensé à la chose, les idées des comédiens, la pensé du metteur en scène et toute son équipe technique. Dans chacun de tous ces aspects, le travail de l’éclairagiste et celui de tout le reste de l’équipe de création est parfois cruel en ce sens qu’il vise à chaque moment l’aval du metteur en scène qui est en réalité le seul maitre de la représentation.

Partant de cette idée, il nous a semblé important de mener une étude sur la dramaturgie de la lumière d’un spectacle. Le cas de l’éclairage réalisé par Monsieur Audy Nkebani Akanda dans Le prétendant aux dents d’or a été choisi pour servir de base à notre étude.

Nous y avons porté notre choix parce que nous avons été séduits par les éclairages de ce spectacle et la façon de travailler de l’éclairagiste.

0.4. Division du travail

Outre l’introduction et la conclusion générale, notre travail comprend trois chapitres. Dans l’introduction, nous présentons la problématique du travail, l’hypothèse, la division du travail et les difficultés rencontrées.

Le premier chapitre est consacré aux considérations générales notamment les définitions de certains concepts et une brève revue des études antérieures.

Le deuxième chapitre traite la présentation et analyse des éléments passifs et actifs de la représentation.

Le troisième chapitre est consacré à l’analyse de l’éclairage de Monsieur Audy Nkebani AKanda, pour en sortir les qualités, les faiblesses et enfin faire des suggestions.

0.5. Délimitation du sujet

La lumière est un sujet très vaste car on peut parler de la lumière sur le plan purement artistique, religieux, philosophique, spirituel etc. Pour éviter l’éparpillement, nous avons choisis de parler de la lumière d’un spectacle bien déterminé Le prétendant aux dents d’or du Professeur Yoka Lye Mudaba mise en scène par Monsieur Floribert Tawite Vusayiro, éclairé par Monsieur Audy Nkebani Akanda.

0.6. Méthode et technique de recherche

Pour vérifier notre hypothèse, nous avons recouru à la méthode d’enquête par un questionnaire que nous avons complété par les interviews et la technique documentaire. Nous avons également utilisé la méthode d’observation qui nous a permis d’analyser les données à notre possession.

0.7. Difficultés rencontrées

La lumière étant un domaine technique, beaucoup d’étudiant n’aime pas s’y hasarder. Ceci entraineainsi la rareté d’écris dans ce domaine. Hormis les travaux d’étudiants, nous signalons également que les ouvrages sur la lumière sont aussi rares dans notre ville.

CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES

Il est bien évident que toute recherche scientifique s’appuie sur une littérature solide. C’est ainsi que, voulant nous conformer à cette norme, dans cette partie de l’étude, nous allons expliciter quelques concepts de base de notre étude. Il s’agit de la dramaturgie de la lumière dans le spectacle, Le prétendent aux dents d’or.

Au théâtre, la lumière joue un rôle de premier plan. Elle suggère l’atmosphère, les attitudes et le temps. Actuellement avec la suppression du rideau, c’est la lumière qui ouvre et clôture le jeu. D’où l’importance de l’éclairage accorder par les metteurs en scène. Au théâtre, certains lieux sont définis par la lumière. Pour ce, nous disons avec Adolphe Appia que, « la lumière prend une importance considérable afin de mettre en valeur le corps de l’acteur, de suppléer au manque de couleurs et de créer l’atmosphère et de produire des effets d’ordre émotif »[3].

La lumière doit assurer la fusion entre les différents éléments du spectacle, elle est source d’harmonie et de vie sur scène par le jeu d’ombres. Elle désigne ainsi les tensions des acteurs, le temps du déroulement de l’action, et décrit l’ambiance.

I.1. La définition du terme 

La lumière diffère selon la culture, la fonction, la tradition et surtout le niveau de développement, il est un fait de société. La lumière est la matrice dans laquelle chaque élément du spectacle vient s’inscrire et prendre son sens.

I.2.Catégorie de lumière

Le but d’un metteur en scène dans une création artistique n’est pas d’apprendre à ses collaborateurs de faire comme lui, mais à permettre à chacun d’eux de se forger ses convictions et appuyer ses solutions personnelles sur une connaissance des réalités psychologique et artistique solides.

Et le premier exercice d’un collaborateur en éclairage est de s’entrainer à lire les pièces de théâtre en s’attachant à souligner précisément les indications de lieu et de temps que propose l’auteur que ce soit dans les didascalies ou, plus subtilement dans les dialogues des personnages. Relire une pièce de théâtre classique ou contemporaine, imaginer un décor et les raisons qui feront bouger la lumière et définiront les différents tops de la conduite.

La lumière doit bouger selon la pièce. Si le travail est évident sur un drame romantique, ça l’est moins sur une comédie et plus facile pour une tragédie. Quelles sont les raisons qui feront bouger les lumières, et faut-il le faire bouge. Ce n’est pas évident, cela dépend de la volonté du seul metteur en scène.

Une autre manière de s’entrainer est de chercher, dans les spectacles ou l’on est que spectateur, quelles sont les raisons qui ont fait bouger la lumière dans la conduite proposée.

Il existe deux types d’éclairages

I.2.1. éclairage utilitaire

Celui qui permet au public de voir, qui met en valeur les différents éléments du spectacle.

I.2.2. éclairage poétique ou actif

Pour reprendre un terme cher à Adolphe Appia, c’est-à-dire « celui qui dit certains éléments que ne dit pas le comédien, prouvant ainsi que la lumière est un langage ».[4] Bref, l’éclairagiste doit toujours être à l’affut, à chaque moment de la vie de tous les jours, pour découvrir comment la lumière exhale ou aplatit les éléments de la vie quotidienne autour de soi.

L’éclairage n’étant pas une connaissance infuse, il est indispensable qu’avant de l’atteindre, il faut préalablement étudier et favoriser une double procédure- d’une part acquérir la maitrise des lois de la lumière relatif à la compréhension de la mise en scène, et d’autre part tenir compte de l’appréciation des valeurs de couleur et développer la pratique des changements des comportements des acteurs et le changement de temps.

I.2.3. La lumière

« Est un rayonnement émis par des corps portés à haute température ou par des substances excitées, quiest perçu par les yeux et fournit un éclairage. Elle est constituée par des ondes électromagnétiques et qui se propage à une grande vitesse 380.000 mètres par seconde dans le vide ».[5]

  • Elle est aussi considérée comme un flux de particulesénergétiques dénouées de masse, les photons.
  • La lumière, « connaissances possédées par quelqu’un sur tel ou tel sujet »[6].
  • La lumière « est aussi un mouvement intellectuel et philosophique qui domine le monde des idées au XVIIIe set dont les traits fondamentaux sont un rationalisme en prise sur l’expérience, ouvert au sensible et au monde des sentiments, le rejet de la métaphysique, la croyance dans le progrès et dans laperfectibilité de l’homme, le combat pour la tolérance et le respect des libertés civiles »[7].
  • La lumière noire ou de Wood, est un « rayonnement ultraviolet invisible qui provoque la fluorescence de certains corps »[8].

Caractéristiques de lumière

  1. La première caractéristique de la lumière sera son intensité. Celle-ci est très variable, depuis la lueur de la bougie, ou celle de clair de lune, jusqu’à la brillance de la lumière solaire.
  2. La deuxième caractéristique de la lumière est sa direction, plus au moins nette, plus au moins accentuée. La lumière peut être diffuse, réfléchie seulement par un panneau diffuseur, elle peut avoir la finesse du faisceau laser, ou la brillance nette des rayons passant dans une fenêtre.
  3. La troisième caractéristique de la lumière est la couleur (suivant l’heure du jour, la lumière blanche composée de toutes les radiations du spectre) du violet au rouge, sera plus chaude ou plus froide, plus ambre ou plus bleu avec le crépuscule.
  4. La dernière caractéristique de la lumière est le mouvement et l’évolution des trois précédentes.

Ainsi, le rôle de l’éclairagiste devient double. Il est technicien et artiste.

  1. Technicien dans son efficacité et la réalisation de ce qu’il aura imaginé. Il réalise ou fait réaliser, mais il ne doit jamais et ce n’est pas le plus facile perdre de vue le contrôle des images scénique et leurs mouvements en fonction des buts qu’il s’est fixés.
  2. Artiste dans sa réflexion, dans son imagination, sa sensibilité.

I.3.La dramaturgie 

C’est un traité de composition théâtre.- Elaboration des principes, orientation littéraires et artistiques de la mise en scène d’un texte dramatique.

  • C’est l’art de la composition théâtrale.

I.4. Spectacle 

« Selon le petit Larousse illustré c’est ce qui se présente au regard, à l’attention et qui est capable d’éveiller un sentiment »[9].

Trinh Xuan Thuan dans son livre les voies de la lumière, défini la mise en scène comme étant « la mise en commun des éléments imaginés et choisis (acteurs, lumière, et autres sont figurations) par le metteur en scène »[10]. Une représentation théâtrale, cinématographique etc.

« Un ensemble des activités du théâtre, du cinéma, de la danse, de la  musique »[11]. Au sens péjoratif, le mot spectacle se dit de ce qui est organisé pour privilégier l’impact médiatique.

I.5.Spectacle vivant 

« C’est ce qui se passe en direct devant un public, l’appellation s’applique surtout au théâtre, à la danse, au combat, à l’opéra, et cirque »[12].

I.6.Mise en scène 

« Une réalisation scénique ou cinématographique d’une œuvre lyrique ou dramatique d’un scénario, d’une présentation dramatique et arrangée d’un événement »[13].

I.7.Eclairage :

« Un ensemble des moyens qui permettent à l’homme de doter son environnement d’un système de lumière nécessaire à son activité, son agrément, sa protection »[14].

I.8.Eclairage  

Un ensemble des lumières qui éclaire un spectacle ou une manière particulière d’envisager quelque chose.

I.9.Eclairagiste 

« Un éclairagiste est une personne, un spécialiste qui crée un éclairage artificiel »[15].  

Ils sont si nombreux, ceux qui veulent faire de la lumière sur un plateau, il est évident que leurs activités recouvrent un nombre aussi différent de métiers et de manières de voir ou de faire. Depuis celui qui a le plaisir à manipuler du matériel, ou les électriciens ou électroniciens, chargés de faire en sorte que tout marche bien, jusqu’à celui qui s’amuse à créer son monde et à montrer ses lumières en passant par celui qui ne se veut qu’interprète traducteur des intentions du metteur en scène.

L’importent dans tout ça n’est pas seulement de comprendre le rôle et le planning de chacun sur la création du spectacle, mais surtout de définir dès le début du travail à quoi servira la lumière sur le spectacle en devenir. Et ce rôle peut être différent à chaque fois.

Signifier le lieu, le temps, les sens ou simplement montrer les comédiens ou les danseurs. Recréer un monde oublieux triste ou amener les spectateurs dans un monde oublieux des soucis. Chaque spectacle, chaque couple metteur en scène-éclairagiste doit définir le rôle de la lumière sur une nouvelle création, et non se contenter de montrer ce que l’on sait faire. Dans la plupart des mythologies, il existe un dieu de lumière ou du feu, Loge en Scandinavie, Mazda en Inde ou Apollon en Grèce.

Dieu de lumière est aussi Dieu de musique et de l’harmonie, avant d’être en compagnie de Dionysos celui qui crée le spectacle et le théâtre.La nouvelle génération de futures éclairagistes que forme l’Institut National des Arts INA doit casser les habitudes et s’adapter. C’est le but de voyage qui détermine le moyen de transport, et non l’inverse. Il en va demême dans la profession d’éclairagiste, ou la réflexion doit précéder l’action.

 L’essentiel de son action ne se fait pas en manipulant des appareils-les moyens-, mais en assistant le metteur en scène et en choisissant avec lui le sens du spectacle-le but-, puis en réfléchissant sur le papier avant de donner ses instructions aux techniciens lors de montage dans un théâtre et c’est seulement en ce moment que l’on retrouve les moyens. Bref, l’éclairagiste travaille d’abord sur un matériau, la lumière, et seulement ensuite sur un matériel, les projecteurs.

I.10.Conduite

« Si de façon littéraire le mot conduite veut dire une manière de conduire, de diriger ou d’agir, au théâtre et plus particulièrement en éclairage la conduite est un ensemble des dispositifs mise en place pour faciliter le contrôle des effets de lumière d’un spectacle lors d’une représentation en suivant la succession des scènes ou des tableaux »[16].

I.11.Le metteur en scène

« c’est la personne qui a la charge de l’imaginaire,  avec une vision qui fédère les membres convoqués pour créer une œuvre théâtrale dans laquelle ils doivent à la fois se fondre et puiser leur richesse d’invention, de réflexion et d’émotion »[17].

I.12.Le théâtre

Le théâtre est défini comme « miroir de la société et le témoin de son temps. Selon le philosophe grec Aristote, une représentation d’une histoire de conflit humain, présentée sous forme de dialogue, par la parole et l’action, sur une scène à un public »[18].

Le mot théâtre désigne plusieurs choses à la fois, mais ici nous, nous parlons du théâtre comme représentation, ainsi nous le définissons comme « art de représenter devant un public une action dramatique »[19].

Nous signalons ici que le théâtre a plusieurs genres, la comédie, le drame, la tragédie et le théâtre musical qui est un genre artistique qui mêle d’éléments musicaux, gestuels et littéraire.

I.13.Dialogue

Dialogue « en latin dialoguas signifie entretien, échange de propos entre plusieurs ou deux personnes. Mais au théâtre, le dialogue est ensemble des répliques échangées entre les personnages d’une pièce de théâtre, d’un film ou d’un récit »[20]. Sur le plan littéraire, le dialogue veut dire un ouvrage présenté sous forme d’une conversation.

CHAPITRE II. PRÉSENTATION ET ANALYSE DES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU SPECTACLE

Dans ce chapitre, nous présentons la structure ou la compagnie qui a joué le spectacle, l’auteur qui a écrit la pièce, le metteur en scène qui a monté le spectacle, l’éclairagiste qui a créé les éclairages du spectacle et les acteurs qui y ont été distribué. Cette présentation nous permettra de mieux comprendre la façon de travailler de chacun d’eux et de mieux analyser les éléments, les mouvements et les couleurs de la lumière.

II.1. Résumé de la pièce

Le prétendent aux dents d’or, est une histoire d’une jeune fille Mwezi qui pose un certain nombre des conditions pour son mariage. Elle rejette toutes les demandes en mariage parce qu’elle exige que celui qui sera son époux aille toutes les dents en or. C’est alors qu’un jeune homme riche, beau, athlétique décide de tenter sa chance.  Ce jeune n’est rien d’autre qu’un vieil ogre transformé en jeune homme pour jouer une sarabande à Mwezi.

 Séduite, elle épouse le jeune homme qui l’amène dans son petit village perdu dans une forêt. Le jeune frère de Mwezi, Kevo non cotent du mariage de sa sœur ainée, décide d’aller vivre avec les mariés. Sa sœur et son père  s’y opposent. Kevo ne s’avoua pas vaincu, suis furtivement sa sœur et son mari jusqu’au village.

 Une fois au village le jeune marié reprend sa forme d’ogre car tous les habitants de ce village étaient des ogres.Le jour ou Mwezi devait être tué, son jeune frère Kevo le sauve et réussi à le ramener au village. Comme quoi, l’orgueil et la prétention ne paient pas parfois.

II.2. Le thème

Le prétendant aux dents d’or est l’histoire d’une fille, Mwezi dont la vie est conduite par une ambition démesurée. Elle est à la recherche d’un homme riche hors du commun et qui aurai trente-deux dents en or. Cette recherche est stoppée par un tour de magie lui joué par un vieil Ogre transformé en homme riche, athlétique, beau, qui l’entraine dans une autre lutte, celle de sauver sa vie.

Le thème principal de « Le prétendant aux dents d’or » tourne au tour du mariage d’intérêt qui conduira la jeune fille à la fuite.

 Cette fuite se manifeste quand son jeune frère qui l’avait furtivement suivi découvre le complot des Orges qui veulent tués sa sœur.

Pouvons-nous dire ici que la fuite de Mwezi est une défaite. Oui. C’est en somme une victoire. Victoire du bon sens sur les mauvaises pratiques de l’ordre social.

II.3.L’espoir et le désespoir

L’arrivée de Mwezi au village de son époux en pleine forêt comble à la fois le désir et le désespoir de deux personnages. Le désir, Mwezi est contente de retrouver enfin un chez elle tandis que l’époux lui est content d’avoir amené à manger à la famille et à sa communauté. Quand Kevo réussi à faire fuir sa sœur, le désespoir se fait sentir tant chez l’époux que chez l’épouse. Le désespoir de l’époux vient du fait d’avoir perdu sa proieet l’épouse est désespérée pour avoir perdu le mariage tant convoité.

II.4.L’auteur de la pièce

André Yoka Lye M.est professeur des universités, écrivain et journaliste. Technocrate au sein de différents cabinet politiques du ministère de la culture et des arts et responsables d’entreprises culturelles en République Démocratique du Congo depuis une trentaine d’années, il a été le spécialiste national des questions culturelles au Bureau-UNESCO de Kinshasa.

Il est président de l’observatoire des cultures Urbaines en République démocratique du Congo OBSCUR. Entre 2005 et 2007, André YokaLye M. avait managé, comme Co-commissaire général, le projet et le festival belgo-congolais Yambi en République démocratique du Congo et en communauté Française de Belgique. Il est auteur de nombreux articles sur le théâtre dont Le griot dans le théâtre africain, dans Afrique littéraire et artistique, n 40, 1976 p.61-69, Le théâtre négro-africaine quelques ouvertures théoriques, dans Maisha, n 6, juin 1982, p49-62.

Il a également écrit Le Fossoyeur nouvelle-collectif, Paris, Edition Hatier, 1977 grand prix RFI, 1976. Tshira théâtre, Kinshasa, Edition Lokole, 1984. Destin broyé nouvelle, Kinshasa, Edition Saint Paul, 1991. Lettre d’un kinois à l’oncle du village pamphlet, Tervuren Paris, institut Africain Le Harmattan, 1995.Kinshasa, signe de vie, Tervuren Paris, Institut Africain Le Harmattan, 1999.  La guerre et la paix de Moni Mambu kadogo, Kinshasa, Médias Paul, 2006. Musique Congolaise, Ethnographie de l’écoute en collaboration avec Bob White, Paris, Le Harmattan 2010. Combat pour la culture, Brazzaville, les éditions Hemar, 2012. Il est actuellement directeur général de l’Institut National des Arts de Kinshasa INA.

II.5. Metteur en scène

Tawite Vusayiro Floribert est né le 24 avril 1960 à Mulo en République démocratique du Congo. Il est diplômé d’état, gradué d’art dramatique en réalisation scénique. Il est détenteur de deux licences à l’Institut National des Arts dont l’une en animation culturel en gestion des entreprises culturelles, et l’autre en art dramatique en réalisation scénique. Monsieur Tawite est directeur artistique de la Compagnie Lubwe Théâtre dont il est le cofondateur.

Metteur en scène aguerri, il a mis en scène une quinzainedes pièces dont Le Caméléon de Ndedi Penda avec la Compagnie théâtre des Intrigants en 19.., Halah n’est pas obliger de Amadou Kourouma Avec la Compagnie théâtre des Intrigants en 20.., A la barre dont il est auteur et metteur en scène avec Lubwe théâtre en 19.., L’enfant sorcier dont il est également auteur et metteur en scène avec Lubwe théâtre.

II.6.Les personnages

Dans cette étude des personnages, nous avons regroupé tous les personnages en deux catégories, selon qu’ils jouent dans l’action du village de Mwezi ou dans l’action du village du mari [le village des Ogres.

Nous avons ainsi dans la première catégorie, les personnages réels du village de Mwezi Mwezi, Kevo, Le père, La mère…] qui jouent l’action au moment du mariage de Mwezi dans son village. Mwezi est la jeune fille du village que les prétendants cherchent à épouser. Kevo est le jeune frère de Mwezi qui lui s’oppose au mariage de sa sœur avec le dernier prétendant qui n’est autre chose qu’un ogre. Le père est le père biologique de la mariée et de Kevo. Le père lui est pour le mariage de sa fille.

Dans la deuxième catégorie, nous avons les personnages du village de l’époux qui eux sont des Ogres des géants vorace qui mangent les hommes. Nous avons [Ogre 1, Ogre 2, Ogre 3]. Ces personnages sont présents pour justifier la prétention et l’orgueil de Mwezi une fois au village des Ogres. L’Ogres 1 est l’époux de Mwezi et l’Ogre 2 et 3  sont les habitants du petit village perdu dans la forêt.

Apart ce premier regroupement, nous proposons un deuxième qui consistera à rassembler ces personnages suivant leurs attitudes face au mariage de Mwezi, en considérant Mwezi comme étant la plaque tournante de l’œuvre.

Nous plaçons dans le premier groupe tous les personnages qui entravent l’action de Mwezi. Ce groupe comprendra Kevo seul. C’est lui  l’opposant qui a pour mission de veiller au bien être de sa sœur. D’où le risque qu’il prend de suivre sa sœur malgré le refus de celle-ci et du père.

Nous plaçons dans le deuxième groupe les personnages qui aident Mwezi dans son action. C’est-à-dire les adjuvants.

II.7.Le modèle actantiel

Pour bien pénétrer le texte, nous utilisons ce modèle d’analyse. Car, il nous permet d’établir les rapports de force qui unissent ou opposent les personnages et les actions. Considérant Mwezi comme celle qui fait l’action, nous cherchons à savoir, pourquoi ou pour qui elle fait cette action. Elle cherche la liberté de choix dans le mariage que la tradition ou la société est  entrain de subjuguer. La liberté de choix est donc la préoccupation de Mwezi, tandis que la société ou la famille reste celle pour qui elle cherche la liberté. C’est-à-dire le destinataire. 

 Cherchant également à savoir celui qui la pousse à agir,  nous remarquons qu’il y a à l’origine la liberté, le modernisme qui la pousse à accomplir sa mission. Dans l’accomplissement de son action, Mwezi  ne trouve pas le terrain libre. Elle rencontre l’opposition de son jeune frère [Kevo]. Mwezi est donc  le sujet principal.

II.8. Le schéma actantiel se présente de la façon suivante

  Mariage
  Société

                                                                                                                                   D2                                                                                                          

D1

  Père Mère
  Mwezi
  Liberté
  Kevo

                                                                          S

                                                                            O

Ad

                                                                                                                                         OP

D1 – Destinateur                                                        D1 – Mariage                                     D2 – Destinataire                                                       D2 – Société ou Famille                S – Sujet                                                                       S – Mwezi                                           O – Objet                                                                     O – Objet                                             Op – Opposant                                                            Op – Kevo                                            Ad – Adjuvant                                                             Ad – Adjuvant

II.9.Phrase actantielle 

Suivant le déroulement de l’action dramatique, notre phrase actantielle peut être composée comme suite- Mwezi conduit par l’orgueil et la prétention cherche à changer les mentalités, malgré l’opposition de la société.

Comme vous pouvez le remarquer, ce modèle actantiel peut varier selon que l’on choisit tel ou tel autre personnage comme sujet ou que l’on prend telle ou telle autre action. Ainsi, la même pièce ou texte peut avoir des modèles différents.  Pour justifier notre propos, nous citons le cas de Kevo le jeune frère de Mwezi. Si nous le prenons pour son action au village des Ogres, quand il sauve sa sœur des griffes des Ogres. En ce moment précis, il est adjuvant, parce qu’il aide sa sœur.

 II.10.Espace dramatique

Dans chaque création, les auteurs conçoiventdéjà les lieux ou se situera le drame. Et ces lieux ainsi conçus peuvent être imaginaires ou réels. Pour clarifier ce que nous venons de dire, Villiers dit –L’œuvre contient une structuration de l’espace de jeu-2. Poursuivant notre argumentation, nous que toute œuvre est au départ située, localisée géographiquement. L’auteur peut localiser son œuvre dans les didascalies ou dans tirades qu’il met dans la bouche des personnages.

Pour « Le prétendent aux dents d’or », l’œuvre qui fait l’objet de notre étude, nous disons qu’elle est située dans deux espaces.

Le premier lieu est un village ou se passe la cérémonie de mariage de Mwezi et son prétendent. Mais l’action est située plus précisément  dans la cour de parents de la fille.

Le deuxième lieu est un village – le village de l’époux. Ce village est habité par des Ogres. L’action est située dans la parcelle de l’époux, qui cherche à offrir Mwezi sa femme comme gibier aux habitants de son village.

II.11.Le décor

« Le décor crée à l’échelle de l’acteur un espace qui, par sa structure et son organisation, s’adapte à la plasticité et à la mobilité du comédien pour rendre le drame pleinement expressif »[21].

Pour ne pas nous perdre dans la théorie et dans différentes tendances sur le décor, nous allons parler  de celui qui nous concerne. C’est-à-dire celui de Audy Nkebani Akanda.

CHAPITRE . III : ANALYSE ET CRITIQUE DE L’ECLAIRAGE DU SPECTACLE « LEPRÉTENDANT AUX DENTS D’OR », DE TAWITE VUSAYIRO

En parlant de l’éclairage et la façon de l’orienter, nous notons qu’il accorde une grande liberté à son éclairagiste, lui n’intervenant que pour expliquer certaines situations, ambiances obscures pour éclairer l’esprit de son éclairagiste. Il n’intervenait aussi que pour limiter le d’action du jeu. Pour Monsieur Tawite, les répétitions se font en groupe, selon les grandes actions de l’œuvre. Pour n’avoir pas suivi toutes les répétitions, nous nous arrêterons aux seuls critiques du spectacle du Centre Wallonie Bruxelles.

Pour donner une vie sur scène de théâtre, on met en mouvement le texte qui est une matière morte. Ce mouvement nécessite la présence des êtres humains qui agissent et parlent. Ces êtres que nous appelons acteurs doivent être vus, pour que le public suive ce qu’ils font sur scène. Mais, la diversité de caractère, de sentiment et la diversité de différents moments d’actions que renferme le rôle de l’acteur rend difficile le travail du metteur en scène et de l’éclairagiste.

Ainsi, pour arriver à un bon résultat, nous allons parler de différents effets et ambiances de lumière d’une façon générale.

III.1.Rapport texte – représentation

Antoni Artaud accorde une grande liberté aux metteurs en scène. Et nous avons à la page précédente décrit la liberté que le metteur en scène de « Le prétendant aux dents d’or » monsieur Tawite accorde à toute son équipe de travail (acteur, accessoiriste, éclairagiste, scénographe et costumier).  Nous allons ici comparer la mise en scène de l’auteur (texte) à l’interprétation du metteur en scène.

Nous savons tous et nous affirmons avec Anne Ubersfeld que la première opposition que ressort l’art du théâtre c’est l’opposition texte représentation.[22]

A l’origine le théâtre était considéré comme un genre littéraire au même titre que la poésie, le roman et c’est ce fait qui a amené l’opposition texte représentation.

De ce fait, son étude relevait strictement de l’analyse et de l’histoire littéraire. Dans cette optique, seul les auteurs et leurs textes étaient pris en compte. Mais, la mise en scène, le travail des éclairagistes acteurs, l’ordonnancement du spectacle, les conditions sociales et matérielles de la réalisation scénique, tout cela était moins considéré (c’est-à-dire accessoire).

A l’opposé, si nous considérons la définition même du théâtre; nous retrouvons notre méthode qui a consisté à choisir de préférence quelque théories extrêmes comme point de départ de discutions. Certains théoriciens considèrent que le spectacle seul constitue le moyen d’expression proprement théâtrale.

Par conséquent, ils justifient l’emploi des moyens scénique par l’intervention du metteur en scène qu’ils jugent essentiel et estiment que la partie texte est inférieure, libérant ainsi le théâtre de l’emprise de la littérature pour en faire un art autonome. Selon Grotowski, « le théâtre conservera son efficacité même quand le texte est absent, comme dans le mime ou dans commedia dell’arte.[23]

Nous signalons que ces propos concernant l’opposition  entre texte et la représentation ont été évoqués pour nous permettre de relever la différence entre le texte de l’auteur et le spectacle.

Partant de la liberté de metteurs en scène, nous avons noté que sa liberté consiste en une interprétation pouvant l’amener à déformer la pièce suivant ses idées sans toutefois réécrire une nouvelle pièce. Ici, nous faisons remarquer que l’acteur du texte « Le prétendant aux dents d’or » est en même temps le metteur en scène. Donc les modifications ont été laissées beaucoup plus aux membres de l’équipe. Ceci prouve la joie et la liberté d’esprit dans le travail de l’éclairagiste Audy Nkebani A Kanda à proposer les airs de jeu avec son éclairagiste.

III.2.Méthodes pour mieux créer

Nous avons dit précédemment qu’une méthodologie de réalisation scénique bien maitrisée contribuait très efficacement à la réussite des ambiances et des effets de lumière. Il en est de même pour la conduite.

Avant de se confronter à son jeu d’orgue pour débuter la post-production de l’œuvre, l’éclairagiste doit assister à plusieurs répétitions afin d’avoir les plus amples connaissances de différentes actions avant de faire sa conduite, de la plus simple à la plus élaborée.

Et Audy a respecté tout ça, pour avoir assisté à la presque quasi-totalité de répétitions. Eclairagiste doublé de metteur en scène, Audy a optimiser son travail devant le jeu d’orgue et de comprendre pourquoi il devrait choisir telle manière d’envoyer,un effet plutôt qu’un autre , cela en fonction de la température de couleur d’une gélatine et du caractéristique du déroulement des scène etau-delà de la nature et du style qu’il désirait conférerà sa réalisation.

En suivant les indications données par le metteur en scène et selon les éléments, l’heure et style souhaité par ce dernier, l’éclairagiste s’occupe de l’installation, du branchement et du positionnement des luminaires (projecteurs) du réglage  des faisceaux, de la pose de filtre (gélatine) pour matérialiser les intentions de la pièce,recrées les ambiances qui suggèrent le moment ou ce qui va se passé  sur scène avant même que les acteurs n’ouvrent leurs bouches.

L’éclairagiste  de «le prétendant aux dents d’or» a pour éviter l’apparition de dominantes colorées, utilisé en professionnel la méthode des filtres en essayant de convertirla température de couleur des sources tungstène (c’est-à-dire de la lampe) à la température de la lumière du jour. Par exemple : quand  Mwezi va faire la lessive, pour indiquer que nous sommes le matin, l’éclairagiste a utilisé le filtre vert(140) qui veut dire que c’est le matin de joie pour elle. Et au moment où les prétendants commencent à se présenter, c’est toujours la même lumière qui continue. Puisque personne d’entre eux ne lui convient, l’éclairagiste balance en ajoutant un peu de lumière blanche pour diluer le vert. Ce qui montre très bien que la joie de Mwezi c’est arrêtée. Ceci pour montrer au public que la situation n’est plus gaie. Au moment où elle commence à les rejeter,le public comprend encore mieux ce qui se passe.

Nous savons tous qu’en réalité, selon l’état atmosphérique, heure du jour et l’orientation de la lumière naturelle pénétrant dans le local peut varier.

Cet effort de l’éclairagiste à vouloir utiliser les lumières émettant directement une lumière dont le spectre soit, sinon identique, ou du moins assimilable à celle de la lumière solaire moyenne, a montré son professionnalisme en la matière.

III.3.Rapport lumière et interprétation

Au théâtre, la lumière sert à faire voir et à créer l’espace dans lequel le jeu se déroule.

Elle crée, anime et limite l’espace qui doit faire vivre les mouvements des acteurs. Le relief du corps et des objets, la profondeur du plateau n’existent que par le jeu des ombres et des lumières, du au travail des directions de lumière par contrastes ou par les jeux des couleurs comme le vert(140), le correcteur de couleur bleu (202).

Ces couleurs sont utilisées pour marquer les différents moments, les heures et les lieux du spectacle. Elles ont aussi pour rôle d’indiquer les évènements ou les sentiments. C’est ainsi qu’au théâtre, pour montre que l’action se passe la nuit, on utilise la couleur bleu ou on baisse l’intensité de lumière sur scène.

On peut aussi donne utiliser la lumière pour donner de la dominance à un acteur sur la scène ou encore l’isoler. Cette façon d’éclairer les acteurs en scène stimule ces dernier et leur permet d’entre dans la peau de son personnage et en même temps établir un contact direct entre le public et les acteurs.

Nous citons l’exemple du spectacle « le prétendant aux dent d’or » qui fait l’objet de notre étude. Quand le quatrième prétendant entre en se Place devant la case symbolisée par un tissu noir. L’éclairagiste l’isole avec une lumière douche de couleur ombre (144). Cette isolement  le met en valeur et en même, est un signe avant-coureur. Le public sent qu’il y a quelque chose quoi personne avant même que le prétendant fasse un geste ou parle. La couleur ambre, elle, la place dans un autre univers. On sent vite que c’est un homme comme ordinaire.

Au théâtre la lumière sert à faire voir l’action dramatique. Elle crée, ainsi limite l’espace qui doit vivifier les mouvements des acteurs, les mouvements du corps humais exigent une certaine ambiance pour s’exprimer. D’où l’utilisation des ambiances lumineuse, comme le bleu (202), le vert (140).

Ces ambiances lumineuses sont créées pour donner l’impression du volume, du relief, pour marquer les différents moments de lieux scénique. Elles ont aussi pour rôle de mettre certain acteur en valeur ou en évidence. C’est ainsi que pour donner de la valeur et mettre en évidence l’Ogre, un point de lumière où, on le met dans une lumière de couleur différent des autres sur la scène, stimule ce dernier et lui permet d’entre dans la peau du personnage.

Nous citons ici « l’exemple de la pièce covid jusqu’vide » où, pour créer l’isolement d’une actrice le régisseur a utilisé (137 le bleu). Le metteur en scène Mayola Roméo a préfère cette couleur pour faire la différence entre l’acteur que lui-même jouait et (l’actrice Songua) qui en ce moment de la scène jouait la malade de covid lui était dans une lumière blanche pendant que Songua était dans la lumière violette avec un faisceau réduit.

III.4. Analyse de l’éclairage du spectacle « le prétendant aux dents d’or »

Depuis la nuit de temps, la lumière a toujours a pour rôle d’éclaire la scène a l’origine on utilisait la lumière du  soleil. D’où l’édifice de théâtre était construit manière à ce que la scène soit face au soleil et le public lui tournai le dos au soleil mais ce le regard face à la scène et cela vers les après-midi quand la chaleur baissait.

Mais avec l’avènement de l’électricité, la lumière n’est plus utiliser seulement pour éclaire la scène faire voir le comédien, mais pour joue le rôle d’un personnage d’un décorde suggérer une situation. Elle (lumière) prend ainsi une importance considérable,  afin de mettre en valeur le corps de l’acteur et certain  lieux sont définis grâce à l’éclairage. Dans notre cas il le metteur en scène et son  éclairagiste dans leur conception  de la lumière ont utilisés un ensemble de 10 lumière  comme source d’éclairage. Ces luminaire sont placés à de différant endroit et à des niveaux sont différents.

III.4.1.Disposition des sources de lumière

Ici  suivant le plan d’éclairage à notre disposition, nous pouvons  dire que l’éclairagiste du spectacle « le prétendant aux dents d’or » a su exploité toutes les directions, à l’exception de rasant.

Quatre luminaires sont placés en latéral et deux en contre-jour dans le centre en raison de deux luminaires de chaque côté. C’est-à-dire deux du côté jardin et deux du côté cour. Ces quatre latéraux et les deuxcontre-jours sont équipés chacun d’une gélatine (140) de couleur verte pour signifier la gaieté du matin, l’humeur communicative de Mwezi.

 Ces luminaires n’ont pas seulement pour rôle d’éclairer ou faire voir ce que Mwezi fait sur scène, mais aussi d’indiquer le temps qu’il fait, l’atmosphère du moment et l’ambiance qui y règne.

 Cette éclairage est donné quand Mwezi contente chantes pendant qu’elle fait la lessive. Et c’est ce même éclairage qui est donné quand les prétendants défilent devant elle pour essayer de la séduire, toucher son cœur pour un éventuel mariage. A ces 4 luminaires  en vert (projecteur) l’éclairagiste ajoute les 4 faces en (202) pour montrer la joie de la jeune fille et la joie des gens qui viennent solliciter sa main.

Un luminaire est place en face dans le centre et qui éclaire le fond de la scène, à côté de la case noir qui est la maison de parents de la jeune fille Mwezi. Ce point de lumière équipé d’une gélatine (113) magenta éclaire Ngombo way way dans son rôle d’ogre. Lui, qu’on a vuparmi les prétendants chez Mwezi, devrait se transformer en ogre. Ce point de lumière est donné pour montrer que c’est n’est plus le même personnage et la couleur utilisée indique mieux qu’on est dans un autre monde et que le personnage n’est pas ordinaire. C’est dans ce point de lumière active que l’ogre se métamorphose et de cette façon, le public a bien compris que le personnage n’était pas ordinaire[24].

  • Six autres luminaires sont repartis en raison de deux en contre-jours dans le fond  et 4 en face.  Ces luminaires sont équipés d’un correcteur de température de couleur bleu (202). C es luminaires ou projecteurs sont allumés au moment où la jeune fille est son frère arrivent au village des Ogres. Cette lumière à la teinte froide est donnée pour indiquer que la situation de Mwezi et son frère, n’est pas luisante. C’est pour cela que l’éclairagiste utilise ce bleu pour faire peser l’atmosphère.

Trois autres luminaires dont deux en diagonal de chaque côté de la scène et un au centre dans le centre, portent chacune une gélatine (179). Cette couleur est utilisé pour plomber l’atmosphère au moment où Mwezi et son mari d’ogre quitte le village.

Trois autres luminaires dont deux en face et un au centre en contre-jour  sont allumés au moment où les ogres et veulent tue, les jeunes gens. Cette couleur est un peu sombre par apport à d’autres couleurs utilisés par l’éclairagiste.

Elle a pour mission d’indiquer le danger. C’est cette sorte de lumière que l’on appelé la lumière noir.  Cette lumière est utilisée à dessin en ce moment pour ressortir ; mettre en évidence l’ogre et son action. Nous pouvons nous permettre de dire que le décor très dépouillé de : « le prétendant aux dents d’or » a était plus aidée par les éclairages.

L’ogre se transforme juste à côté de la case noir qui représentait l’habitions de parents de la jeune fille Mwezi. Mais le fait de le placer, dans une lumière différente, a bien suggéré qu’il était l’homme d’un autre monde. Le metteur en scène a réussi à insérer un certain nombre d’image en plaçant sous les yeux dés spectateurs et des acteurs quelques matérielles qui rappellent à l’esprit une idée lié à ces objet par des apports conventionnels rationnellement facile à saisir.

 Nous faisons ici allusion à l’utilisation de masque et de la lumière en ce qui concerne l’identification de deux villages. C’est-à-dire celui de la jeune fille et celui de l’ogre son mari.

Ainsi, comme le disent Réné Bouillot et Gérard Galles, « les orientations générale de la lumière solaire au artificiel conditionne les genres de vie : en montagne, les villages sont étagés sur l’adret, versent en soleillé. L’architecte, urbaniste, cherche à assurer l’éclairement optimal des fenêtres, terrasses et balcons, afin de nous faire profiter de la bonne lumière et de la chaleur dans les pays tropicaux »[25].

Nous pouvons nous appuyer aussi sur ce que dit Patrice Pezin dans son livre « livre des exercices àl’usage des acteurs : la lumière doit aider l’acteur à vivre son rôle, en lui fournissant l’atmosphère réelle qui sont nécessaires à sa vie ». Parce que la photo sur une carte ou l’écran suffisaient comme contenant l’essentiel de la lumière de théâtre. La pense du créateur photographe et son moyen d’expression  original, c’est la photo. Et cela résulte formellement des mêmes opinions, la lumière active constituerait une transposition de la vie sur la scène. Par-là, l’exclusion de la lumière juste pour faire voir se trouverait justifiée. La première attitude possible dans la création de la lumière est celle de Martin François. Elle privilégie la lumière active et ne voit dons le jeu que l’expression et le mouvement, la créativité du comédien sera donc d’adapter les mouvements à la lumière. Le danger de cette attitude réside, dans la tentation du comédien de limiter son jeu, sa création au profit de la lumière.

A l’opposé, nous retrouvons une autre attitude qui consiste à créer la lumière en fonction du jeu de l’acteur. Cette attitude tend en général à considérer le jeu de l’acteur comme seul valable parce qu’ils content l’ensemble de moyens d’expression proprement théâtrale et à estimer que l’interprétation englobant tous les moyensscéniques, l’intervention de la lumière est essentielle, mais, considérée comme partie intégrante du drame.

La lumière entant que partie intégrant du drame doit se mettre au service de l’interprétation, pour en faire un véritable support du jeu del’acteur. A ce sujet, Karel Teige  va loin en disent « faire la photo, c’est écrire avec la lumière »[26].

L’éclairage est inutile et nuisible lorsqu’il juxtapose au drame des précisions extérieures qui ne font pas corps avec les actions dramatique et la vie des personnages. Considérant la mise en scène et les éclairages du spectacle «  Le prétendant aux dents d’or » nous constatons comme nous avons dit au chapitre précédant, que la lumière de la représentation du centre Wallonie Bruxelles, a aidée les acteurs à mieux vivre leursrôles, car le décor est aussi suggère par elle.

Cela est bien démontré quand Ngombo way way dans son rôle d’Ogre vient se transformé sur la scène au vue du public, pour montrer qu’il n’est pas un homme ordinaire, l’éclairagiste le met sous une lumière de Wood au rayonnement avoisinant le ultraviolet qui provoque la fluorescence de son corps. 

Cependant, nous ne pouvons pas perdre de vue que la lumière est un élément aussi important que l’interprétation, parce que l’exactitude de la lumière et du jeu poursuivent un même but, celui de créer la vie sur la scène. Il nous sera donc impossible de considère la lumière comme une illusion d’une atmosphère, mais plutôt une illusion d’un milieu réel où vivent les acteurs.

C’est pourquoi, nous établissons le rapport entre le langage de la lumière et l’interprétationdramatique, il convient de concilier le deux langage, c’est-à-dire  celui de ceux qui disent que la lumière ne doit pas se préoccuper des événements qui se passe sur la scène et celui qui exige qu’on étudie minutieusement les mouvements, les lieux en fonction du jeu avant la création de la lumière. Le théâtre parait en effet assorti de deux corps.

D’une part mimiques, gestes et  mouvements (interprétation) et  de l’autre le milieu où se déroule le drame. Il y a dans ce cas lieu d’ajouter le 3eme corps qui vient rassembler les deux premier corps, la lumière. Elle qui vient justifiée, mettre en valeur les deux corps.  Le cas échéant, elle peut se substituer au deux premiers corps (interprétation et décor).

A ce sujet Martin dans son livre « lumière du théâtre » nous dit ceci : « entre les éléments de la représentation théâtrale (décor, interprétation) et la lumière, il doit y avoir une concordance parfait. S’il y a un décalage entre ces éléments et la lumière, l’erreur du metteur en scène et son équipe entraine les acteurs dans un mauvais sens et dresse une barrière entre eux et  leurs rôles »[27]

Nous constatons par cet exemple, non seulement comment l’erreur ou le décalage entre lumière les lieux et mouvement  risquent  de stériliser l’interprétation (le jeu d’acteur), mais aussi pourquoi il est nécessaire de considérer la lumière dans le jeu de l’acteur. Si cette harmonie n’est pas réaliser, il sera impossible d’analyser leurs rapports, et leur travail commun.

C’est ce manque de rapport   entre les deux éléments qui rend le spectacle par fois illisible et  fausse l’action de lieu sur le public. Parce que cette divergence n’indique pas aux spectateurs l’univers exact où se passe le drame. De même qu’il fausse l’action directe, il fausse aussi l’action indirecte dans la mesure où le lieu n’aide pas l’acteur à vivre son rôle et à donner une plus grande intensité  de la vie à l’image scénique.

Nous voyons donc que la lumière étant une partie aussi importante que le décor et l’interprétation, il faut créer les vrais éclairages pour chaque pièce jouée, bien que son contact avec la direction de menus plaisir lui permette d’utiliser les matériels de théâtre existant. A cette constatation des faits qui confirment nos observations s’agrège un système de valeur. Ceci nous amène à dire que toute valeur d’une lumière ou éclairage réside exclusivement dans l’harmonie entre tous les éléments : interprétation, décor, costume, lumière, maquillage etc…. La lumière de théâtre est présent dans l’œuvre et à la représentation.

Ainsi la lumière a une double existence ; elle précède l’interprétation et elle l’accompagne.  Elle la précède dans ce sens qu’un dramaturge avant de mettre son récit par écrit, il cherche à le situer dans le temps bien déterminer. C’est ainsi que très souvent au début de chaque pièce ou de chaque acte, l’auteur décrit le temps, le lieu où se déroule le conflit.  Il accompagne l’interprétation dans la mesure où les acteurs évoluent dans une ambiance  et dans un temps bien défini qui stimulentet permet aux spectateurs d’identifier le temps, le lieu où l’ambiance, du drame, de lire les sentiments et les émotions des acteurs et de faire la liaison entre ce que disent les comédiens et l’ambiance dans laquelle ils évoluent.

En  revanche, le théâtre apparait comme un milieu et un dialogue. La confusion qui pourrait surgir entre toutes ces notions vient du refus de faire coïncider la lumière au jeu et au manque de sens esthétique et d’imagination or, il n’est pas possible de faire accepter aux spectateurs et aux acteurs eux-mêmes un spectacle qui se déroule sans cet élément qu’est la lumière.

Cette difficulté apparait quand une lumière ne reflète aucune réalité du drame traité par l’auteur de l’œuvre.

L’acteur doit être sensible aux lieux scéniques, et pour s’adapter à lui, il faut que son corps soit capable de le mesurer. Il faut établir un rythme concret qui adapte physiquement et harmonieusement l’acteur à l’ambiance du lieu de façon pratiquement inconsciente. Comme le dit si bien René Bouillot « l’ambiance du lieu détermine le personnage »[28].

C’est ainsi qu’au théâtre on demande aux acteurs de contrôler leurs mouvements, leurs gestes et leurs émotions. Ceci pour éviter des contradictions entre le jeu et les autres éléments du spectacle ; comme nous pouvons le lire dans la lettre de Daleroze à Appia « et puis il y a toi qui es musicien, celui qui sait situer l’action et rendre émotif l’espace »[29].

Nous rejoignons indirectement le principe de la hiérarchie de plans d’expression scénique et nous nous permettons de dire que la lumière interprète dans le temps le drame théâtral. Pour cela, elle ne peut être figée comme un simple moyen de faire voir ce qui se passe sur la scène. Les tableaux scénique participant à la vie du drame et des personnages rendent obligatoire la transformation de lumière qui doit s’effectuer soit par le jeu de lumière soit en manœuvrant certains éléments du décor. Le metteur en scène Tawite Vusahiro utilise dans sa réalisation du spectacle « Le prétendant aux dents d’or » avec le concours de l’éclairagiste Nkebani  A Kanda Audy une lumière agissante, active qui a fait vivre à la fois l’espace et les acteurs.

Ainsi, le changement d’un lieu à l’autre était effectué par les changements du lumière. Ce qui a fait que  cette lumière, complétait le décor de laforêt et de lieu mystique de l’Ogre de mari de Mwezi. 

Il utilise un éclairage avec la lumière noir qui évoque le lieu mystique et suggère l’effet du rêve que n’importe  quel comédien ne saura faire ressortir par son jeu. Une lumière qui permet de réaliser ce que nous pouvons appeler un décor spirituel. Elle matérialise les rapports qui relient les personnages, les distances qui les séparent, elle symbolise leurs sentiments.

Il résulte de toutes ces observations qu’on ne peut pas négliger la part de la lumière dans une interprétation dramatique. Plus que tout, la lumière est un élément de l’interprétation, mais reste un élément immatériel.

En conséquence, une étude peut êtreentreprise et envisagée à travers les questions suivantes :

  • 1. La lumière permet-elle de juger l’interprétation ?
  • 2. La lumière  est-elle un moyen d’expression ?

Le milieu du drame est présent même dans le dialogue entre personnage. Ainsi, pouvons-nous dire sans être  contredit que la parole peut créer la lumière. C’est-à-dire que l’auteur place dans la bouche de personnage  les mots qui suggèrent le lieu, l’atmosphère et le temps dans lequel se passe le drame. La lumière situe l’action, détermine l’espace et stimule l’acteur quant l’identification de son personnage et de ses émotions. Il est donc clair qu’au théâtre, la lumière estindispensable.

III.5.Proposition d’un éclairage pour « Le prétendant aux dents d’or »

Après l’étude de l’éclairage utilisé par Nkebani, nous interrogeant également sur la valeur, l’efficacité et son apport à l’interprétation, nous avons opté pour cet éclairage au quel nous allons ajouter certains éléments de précisions pour son enrichissement.

Nous faisons notre, le souci de l’éclairagiste Nkebani, parce que nous sommes d’avis avec tous ceux qui soutiennent qu’une lumière de théâtre doit être en parfaite harmonie avec l’interprétation et doit aider les acteurs à vivre leurs rôles.

Pour répondre à ce vœu, nous avons choisi de proposer un éclairage en relevant les aspects essentiels sur lesquels notre travail doit être basé.

Loin de nous l’intention de faire un travail parfait, nous osons croire que notre projet sera une suggestion basée sur un modeste point de vue. C’est pour cela d’ailleurs que nous avons intitulé cette partie proposition.

Après analyse de la pièce, nous sommes arrivé à la constatation suivant : le prétendant aux dents d’or se joue dans un décor unique représentant deux villages et une rivière. Dans ces trois grands espaces, nous distinguons dans ce décor, trois aires de jeu : le devant de la case de parents de Mwezi, la rivière où Mwezi va faire la lessive. Ensuite nous avons une cour qui représente le village des Ogres.

Dans notre projet de lumière, à la première action de la pièce (la sortie de Mwezi qui chante), où le metteur en scène propose  une case en toile noire du côté jardin, nous proposons une lumière blanche à faible intensité 30/100 de luminosité, mélangé à une lumière équipée d’une gélatine (      ) le tout éclairant toute la scène. Ceci pour mieux ressortir l’illusion de levé du soleil et l’ambiance chaude que présente la joie de Mwezi.

Au moment de séduction, nous aurons la même lumière mais, à 50/100 pour indiquer que le temps évolue et ainsi faire l’économie de matériel.

Pour la scène de départ dela marié, nous suggérons pour faire un peu de la magie théâtrale varier les directions des sources en utilisant 4 rasants, en raison de deux de chaque côté de la scène. Le départ en mariage étant un événement heureux, ces rasants porteront alors une gélatine (     ) pour indiquer à la fois la joie et le mystique.

Nous proposons un éclairage lugubre pour inspirer la sombre tristesse qui attend la jeune fille et son frère à l’arrivée au village des Ogres. En fin, nous utiliserons la lumière blanche pour le reste des scènes d’ensemble en changeant seulement sur l’intensité. Elle servirait aussi à la salutation finale du spectacle.

CONCLUSION

En entreprenant cette étude sur la dramaturgie de la lumière dans le spectacle « Le prétendant aux dents d’or » de Tawite Vusayiro et d’éclairagiste Nkebani A Kanda, notre objectif est d’appréhender l’image réelle que le public se fait sur le rôle de la lumière dans un spectacle : la juge-t-il favorable ou défavorable ? Car la mise en scène nous apprend que l’interprétation seul n’existe pas, elle est toujours accompagnée d’autres éléments tel que le costumes, le maquillage, la lumière etc.

C’est ainsi qu’on ne peut pas concevoir une interprétation théâtrale sans la mettre en relation avec l’interaction des éléments technique qui constituent a caractéristique essentielle.

Pour atteindre cet objectif, nous sommes partons de l’hypothèse selon laquelle, la lumière se persévérait comme tout autre langage pouvant prendre part presqu’à toutes les activités de la société.

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons utilisé les images du spectacle « Le prétendant aux dents d’or » joué au Centre Wallonie Bruxelles. Après l’analyse des images visionnées en vue de vérifier notre hypothèse, nous avons abouti à des résultats qui confirment notre hypothèse.

Effectivement, nous avons constaté que la lumière est un langage dans spectacle, devant avoir les mêmes privilèges que tout autre langage. Néanmoins son langage ne lui permet pas de tout exprimer, d’où la sollicitude et l’aide des autres signes linguistiques pour que son intégration soit indispensable dans un spectacle. Son organisation peut être bénéfique ou un obstacle pour la compréhension d’un spectacle. Bien que un langage métissé, la lumière s’affirme comme élément essentiel d’une représentation théâtrale. Elle compte sur l’interprétation théâtrale pour mieux s’exprimer.

Si les artistes, chorégraphes, metteurs en scène, acteurs, cinéastes, réalisateurs pouvez voir objectivement la valeur positive de la lumière dans un spectacle, nous aurons moins des spectacles qui se joueraient sans éclairages approprier. Le présent travail est pour nous une occasion d’éliminer certains préjugés qui hantaient notre esprit sur les différents langages dans une interprétation théâtrale. Nous ne pensons pas avoir tout exploré sur le langage de la lumière dans un spectacle, ainsi, d’autres chercheurs pourraient enrichir l’univers de la dramaturgie de la lumière dans un spectacle.

Enfin, avant de mettre un terme à cette étude, nous présentons les quelques suggestions.

Suggestions

  1. Aux hommes de théâtre
  2. Que les metteurs en scène facilitent l’accès des jeunes éclairagistes dans leurs créations.
  3. Il faut que les metteurs en scène laissent une place importante à la création des éclairages dans leurs spectacles.
  4. Que soit créés des parcs de matériel pour l’amélioration de  qualité technique de spectacles.
  5. Que le Ministre de la culture et des arts pense à la construction des salles de théâtre.
  6.  
  7. Aux éclairagistes eux-mêmes
  8. Qu’ils puissent valoriser leur métier en se mettant fidèlement au service de metteurs en scène.
  9.  Qu’ils évitent l’orgueil de croire qu’ils peuvent travailler sans les metteurs en scène.       
  10. Qu’ils soient des vrais créateurs de lumière.

BIBLIOGRAPHIE

  1. Ouvrage
  2. Augusto B., Philosophie, théorie et esthétique de la représentation théâtrale, La découverte, Paris, 2019, P. 203
  3. Augusto B., Théâtre de l’Opprimé, La découverte, Paris, 1999, P. 146       
  4. Bablet, in Décor de théâtre, Flammarion, Paris, 1975, P. 255
  5. Declan A., La mise en scène théâtrale, Entretemps, Paris, 2015, P. 437
  6. François E., Lumière de spectacle Entretemps, Paris, 2018, P.325       
  7. François M., La lumière de théâtre, Entretemps, Soussou, 2005, P. 67
  8. Jean-Pierre E. Sociologie des publics, op. Cit
  9. Jean-Pierre E., Sociologie des publics, La découverte, Paris, 2009, P. 90
  10. Karel Teige, Liquidation de l’art, trad. Sonia de Puineuf, Paris, Allia, 2009, P. 47
  11.  Luise Hervé, et Chloé Maillet, spectacles sans objet, Marseille, Editions, 2009, P.335 
  12. Manovich Lev, le langage des nouveaux medias, trad. Richard Crevier, Dijon, les presses du réel, 2010, P.30
  13. Patrick P., Les exercices de théâtre, Entretemps, Paris, 2013, P. 69                  
  14. René B. et Richard G., la lumière au cinéma, Entretemps, Soussou, 2015, P. 214
  15. Thom Kip. S., Trous noir et distorsion du temps, Flammarion Paris, 2012, P. 20
  16. Trinh Xuan T., Les voies de la lumière, Gallimard, 2011, P.241
  17. Ubersfeld A. in Lire le théatre, éd social, Paris, 1979, p. 75
  18. Veinstein in. La mise en scène et ses conditions esthétiques, Flammarion, Paris, 1968, P221

II. Dictionnaire                            

Petit Larousse Illustré, idem

TABLE DES MATIERES

Dédicace…………………………………………………………………………………………………………………………………………i

Remerciements …………………………………………………………………………………………………..…………………………ii

0.     INTRODUCTION.. 1

0.1.      Problématique. 3

0.2. Hypothèse. 4

0.2.      Choix et intérêt du sujet. 5

0.4. Division du travail 5

0.5. Délimitation du sujet. 6

0.6. Méthode et technique de recherche. 6

0.7. Difficultés rencontrées. 6

CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES. 7

I.1. La définition du terme. 7

I.2.Catégorie de lumière. 8

I.2.1. éclairage utilitaire. 8

I.2.2. éclairage poétique ou actif. 9

I.2.3. La lumière. 9

I.3.La dramaturgie. 11

I.4. Spectacle. 11

I.5.Spectacle vivant. 12

I.6.Mise en scène. 12

I.8.Eclairage. 12

I.9.Eclairagiste. 12

I.10.Conduite. 14

I.11.Le metteur en scène. 14

I.12.Le théâtre. 14

I.13.Dialogue. 15

CHAPITRE II. PRÉSENTATION ET ANALYSE DES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU SPECTACLE   16

II.1. Résumé de la pièce. 16

II.2. Le thème. 17

II.3.L’espoir et le désespoir. 17

II.4.L’auteur de la pièce. 18

II.5. Metteur en scène. 19

II.6.Les personnages. 19

II.7.Le modèle actantiel 20

II.8. Le schéma actantiel se présente de la façon suivante. 21

II.9.Phrase actantielle. 22

II.10.Espace dramatique. 22

II.11.Le décor. 23

CHAP. III : ANALYSE ET CRITIQUE DE L’ECLAIRAGE DU SPECTACLE « LEPRÉTENDANT AUX DENTS D’OR », DE TAWITE VUSAYIRO.. 24

III.1.Rapport texte – représentation. 24

III.2.Méthodes pour mieux créer. 26

III.3.Rapport lumière et interprétation. 27

III.4. Analyse de l’éclairage du spectacle « le prétendant aux dents d’or ».. 29

III.4.1.Disposition des sources de lumière. 30

III.5.Proposition d’un éclairage pour « Le prétendant aux dents d’or ».. 38

CONCLUSION.. 40

BIBLIOGRAPHIE. 42


[1] Trinh Xuan T., Voyage au cœur de la lumière, Barcelone, Gallimard, 2008, P.118

[2] Trinh Xuan T., Les voies de la lumière, Barcelone, Gallimard, 2011, P.241

[3] Appia A. cité par Duvignaud et Veinstein, Le théâtre, Librairie Larousse, Paris, 1976, P. 74

[4] Appia A., op. Cit

[5] Le petit Larousse illustré 2019, Paris, Larousse, 2019

[6] Petit Larousse illustré, op. Cit

[7] Jean-Pierre E., Sociologie des publics, La découverte, Paris, 2009, P. 90

[8] Petit Larousse Illustré, idem

[9] Petit Larousse illustré, Idem

[10] Trinh Xuan T., Les voies de la lumière, op. Cit

[11] Augusto B., Théâtre de l’Opprimé, La découverte, Paris, 1999, P. 146                                      

[12] Petit Larousse Illustré, op.

[13] François E., Lumière de spectacle Entretemps, Paris, 2018, P.325       

[14] Augusto B., Philosophie, théorie et esthétique de la représentation théâtrale, La découverte, Paris, 2019, P. 203

[15] Jean-Pierre E. Sociologie des publics, op. Cit

[16] Declan A., La mise en scène théâtrale, Entretemps, Paris, 2015, P. 437

[17] Patrick P., Les exercices de théâtre, Entretemps, Paris, 2013, P. 69                  

[18] Thom Kip. S., Trous noir et distorsion du temps, Flammarion Paris, 2012, P. 20    

[19] Villiers, cité par Veinstein in. La mise en scène et ses conditions esthétiques, Flammarion, Paris, 1968, P221

[20] Appia cité par Bablet in Décor de théâtre, Flammarion, Paris, 1975, P. 255

[21] Appia A. Idem

[22] Ubersfeld A. in Lire le théâtre, éd social, Paris, 1979, p. 75

[23] Manovich Lev, le langage des nouveaux medias, trad. Richard Crevier, Dijon, les presses du réel, 2010, P.30

[24] Luise Hervé, et Chloé Maillet, spectacles sans objet, Marseille, Editions, 2009, P.335

[25] René B. et Richard G., Cour de l’éclairage pour le cinéma, 3émè éd. Dunod, 2017, P. 89

[26] Karel Teige, Liquidation de l’art, trad. Sonia de Puineuf, Paris, Allia, 2009, P. 47

[27] François M., La lumière de théâtre, Entretemps, Soussou, 2005, P. 67

[28] René B., Guide pratique de l’éclairage de théâtre, Dunod, Espagne, 5éme éd. 2016, P. 221

[29] Dalcroze, cité par Bablet, in le décor du théâtre, CNRS, Paris, 1975, P. 268

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *